La chronique du roman « La Passe-miroir, t I : Les fiancés de l’hiver » de Christelle Dabos

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Après la Déchirure, qui a mis fin à l’ancien monde, la vie s’est concentrée sur des arches suspendues. Habitées par des familles dotées de pouvoirs particuliers, elles sont dirigées par un ancêtre, appelé « esprit de famille ». Ophélie est une passe-miroir et une excellente liseuse : en saisissant un objet, elle perçoit la trace de tous ceux qui l’ont touché. Un mariage forcé avec Thorn, derniers survivants du clan des Dragons avec sa tante Berenilde, la contraint à quitter son univers. A leurs côtés, Ophélie découvre la ville de la Citacielle, faite de distorsion spatiale et d’illusions d’optique. Autour de leur « esprit de famille » commun, Farouk, s’affrontent impitoyablement des clans rivaux. Contrainte de cacher son identité, Ophélie apprend ainsi l’existence du Livre de Farouk et la raison de son mariage avec Thorn, qui veut utiliser son pouvoir de liseuse pour déchiffrer le Livre. Bien décidée à trouver sa voie dans ce labyrinthe d’illusions, la jeune femme s’apprête à faire son entrée à la cour.

Il est sorti le 11 mai 2016 aux Editions Folio.

Mon avis:

J’avais énormément entendu parler de ce livre à sa sortie il y a quelques années, et j’attendais patiemment que le roman paraisse au format poche pour me lancer. Je n’ai vu pratiquement que des chroniques élogieuses, du coup, je m’attendais à un roman génial. Malheureusement, j’ai moyennement accroché. 

L’univers inventé par Christelle Dabos est véritablement génial et enchanteur. Dès les premières pages, je me suis sentie complètement happée par cette ambiance magique et mystérieuse qu’elle a créée. J’avais l’impression que tous les ingrédients étaient là pour passer un bon moment. Et en effet, ils sont bien là : un monde impitoyable où les complots et assassinats sont légion, une héroïne avec des pouvoirs, des illusionnistes, un héros bourru… mais la sauce ne prend pas, un peu comme une recette ratée. Je pense que cela est du à deux choses : une intrigue inexistante et une héroïne terriblement ennuyeuse (pour ne pas dire tarte).

L’intrigue ne décolle jamais, et au fil de ma lecture, je me suis ennuyée de plus en plus. Effectivement, l’histoire est bien trop lente et trop creuse à mon goût. Certes, il faut le temps de poser l’intrigue, de présenter les personnages, etc. Mais là, c’est vraiment trop mou. Il ne se passe pratiquement rien en six cent pages (ou en tous cas, rien de « pertinent » pour l’intrigue). J’ai eu l’impression de faire du sur place et de ne pas apprendre de nouvelles choses, excepté ce que l’on sait au début du roman : Ophélie a des pouvoirs et elle doit se marier à un inconnu.

Ophélie, même si elle est le personnage principale, est sous exploitée. Elle a un caractère très soumis, elle n’est pas dégourdie et reste cachée 90% du roman. Ses pouvoirs sont cités mais très peu montrés, pourtant, c’est passionnant et j’aurai adoré en savoir plus. Jusqu’au bout, j’ai espéré un sursaut de rébellion de la part d’Ophélie. Mais non, la jeune fille se laisse marcher sur les pieds, elle se fait humilier, on lui parle mal, et elle encaisse, sans rien dire. Ophélie n’est pas curieuse et elle ne fait preuve d’aucune initiative.

Quant à Thorn, le fameux fiancé, il est plutôt prometteur. Toutefois, étant donné qu’on suit l’histoire du point de vue d’Ophélie, et étant donné qu’ils ont très peu d’interaction, on ne voit pas vraiment Thorn évoluer. On sent que quelque chose change en lui, qu’il s’interroge, mais cela reste trop léger.

En conclusion, malgré un début qui m’a tout de suite captivée, « Les fiancés de l’hiver » ne m’a pas du tout convaincue à cause de son histoire soporifique et son héroïne trop molle. Je regrette que l’univers soit sous exploité, ce background était tellement parfait ! Quant au final, malgré le cliffhanger, il ne m’a pas donné envie de lire le deuxième tome. Dommage !

Ecrit par Noémie