La chronique du roman « Leçons d’un tueur » de Saul Black

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C’est une chasse au trésor sanglante, dispersée dans tout le pays. Sept jeunes femmes violées, torturées puis tuées, dans le corps desquelles on a laissé d’étranges souvenirs : une fourchette, un abricot, une grenouille en terre cuite…
Valerie Hart, inspectrice à la Brigade criminelle de San Francisco, fut la première à relier ces crimes atroces entre eux. Mais aujourd’hui l’enquête piétine. Il ne s’agit plus seulement d’éviter une huitième victime, mais de sauver la vie d’une fillette sans défense, dans une cabane isolée du Colorado… Pour elle, chaque minute compte.

Leçon d’un tueur est sorti le 9 juin 2016 aux Editions Pocket.

Mon avis:

Dans cet opus, nous suivons deux tueurs en série, sadiques aux fantasmes pervers, qui forment un duo sinistre.

En parallèle, on suit Valérie Hart, 38 ans, inspecteur à la criminelle de San Francisco. Depuis trois ans, elle essaye de comprendre la logique derrière les meurtres cruels de sept femmes âgées de vingt-quatre à quarante ans. Elles ont toutes été enlevées, violées, mutilées et assassinées.

Mais alors que Valérie piétine depuis ces dernières années, un évènement va tout faire accélérer et une course contre la montre s’enclenche pour mettre fin à ces atrocités…

Le style de Saul Black est nerveux et incisif. L’auteur sait parfaitement nous faire ressentir les émotions (peur, angoisse, peine, espoir…). De plus, le point de vue narratif omniscient nous permet de plonger dans la folie des meurtriers (leur plaisir à commettre ces actes), l’horreur des femmes torturées et l’accablement et le désespoir de l’inspecteur Valérie Hart. Cela offre une atmosphère très sombre et oppressante.

Quant au rythme, il est dynamique du fait des chapitres courts et des changements de perspective, même s’il y a peu de révélations majeures. En effet, nous savons dès le début qui sont les assassins. Toutefois, cela ne nous empêche pas de tourner avidement les pages pour connaître le dénouement. Le tout est accompagné d’une tension qui monte en puissance au fil des pages.

En ce qui concerne le scénario, il est de facture classique, mais habillement mené entre action et suspense.

Pour ce qui est des protagonistes, ils sont attachants et profondément humains. Les personnages sont bien dépeints avec une caractérisation psychologique excellente. C’est le point fort du roman. Néanmoins, ils demeurent assez stéréotypés. Nous avons une inspectrice imparfaite, partiellement détruite avec un problème d’alcool et des tueurs en série mentalement déviants.

Pour conclure :

Saul Black signe là, un très bon thriller assez conventionnel, mais terriblement efficace et prenant. Cette première plongée pour l’auteur dans ce monde est une réussite. C’est avec plaisir que je lirais la suite des aventures de Valérie Hart.

À noter que Saul Black est le pseudonyme de Glen Duncan.