La chronique du roman « La voix secrète » de Michaël Mention

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Durant l’hiver 1835, sous le règne de Louis-Philippe, la police enquête sur des meurtres d’enfants. Tous les indices orientent Allard, chef de la Sûreté, vers le célèbre poète et assassin Pierre-François Lacenaire. Incarcéré à la Conciergerie, ce dernier passe ses nuits à rédiger ses Mémoires en attendant la guillotine. Alors que les similitudes entre ces crimes et ceux commis par Lacenaire se confirment, Allard décide de le solliciter dans l’espoir de résoudre au plus vite cette enquête tortueuse. Entre le policier et le criminel s’instaure une relation ambiguë, faite de respect et de manipulation, qui les entraînera tous deux dans les bas-fonds d’un Paris rongé par la misère et les attentats.

La voix secrète est sorti le 5 janvier 2017 aux Editions 10/18.

Mon avis:

Paris, durant l’hiver 1835, sous le règne de Louis-Philippe, dans une France où chacun s’inquiète pour son avenir, une vague de meurtres touche les bas-fonds. En effet, on retrouve des corps d’enfants décapités, des crimes qui font écho au parcours du poète et assassin Pierre François Lacenaire. Ce dernier est incarcéré à la Conciergerie où il passe du temps à écrire ses mémoires en attendant sa rencontre avec la guillotine. Toutefois, la police aura besoin de son aide pour débusquer ce serial killer opérant dans un Paris secoué par des attentats…

Nous allons plonger avec fascination dans cette enquête lugubre et tortueuse, en alternance avec les mémoires de Lacenaire, ce dandy du crime à l’égo surdimensionné. On découvrira un homme révolté contre le régime, un homme atypique, charmeur et pervers, avec une notion personnelle du bien et du mal. À travers l’investigation qu’il mènera à côté de Pierre Allard, on apercevra leur amitié obscure faite d’affection et de manigance. Le tout est écrit par une plume fluide au style cinématographique. Tout est bien dosé et l’intrigue bien menée. J’ai adoré me plonger dans cette période si riche de notre pays, à l’atmosphère si particulière.

Pour conclure : Michaël Mention s’est approprié avec brio l’histoire de Lacenaire, un témoin de son époque, pour nous offrir un polar historique, mélangeant fiction et réel. C’est très plaisant. Bonne lecture !