Julia et un groupe hétéroclite de révolutionnaires, de savants et de voleurs ont traversé les océans et les déserts pour arriver dans la ville de Tianshi, où ils espèrent trouver un certain Ko Dan, le seul sorcier capable de défaire le terrible sortilège qui lie le petit Théo à une magie ancienne et destructrice. Le Xianren Cazmir veut cette magie, au prix de la vie de Théo s’il le faut, et, pendant que Julia et ses compagnons cherchent Ko Dan, les assassins de Cazmir les traquent, eux.
Julia, qui s’est juré de protéger Théo, peut gérer le danger. Ce qui l’effraie vraiment se trouve en elle. Son étrange capacité à se rendre invisible a pris une nouvelle tournure, plus inquiétante, à mesure que Julia l’apprivoise et l’explore : elle peut maintenant disparaître si complètement que c’est comme si elle entrait dans un autre monde. Un monde infernal, rempli de créatures difformes qui semblent la reconnaître et la considérer comme l’une des leurs.
Alors, Julia est-elle une fille avec un monstre enfoui en elle ? Ou un monstre ayant pris l’apparence d’une fille ?
Et est-ce si important, tant que ce monstrueux pouvoir lui permet de sauver Théo ?
Il est sorti le 9 janvier 2019 aux Editions Milan.
Mon avis:
Dans ce tome, on retrouve Julia avec ses compagnons à Tianshi, la capitale de Yonggou. Ils sont à la recherche de Ko Dan, un sorcier célèbre qui vivrait dans le monastère de Shou-shu. Avec son aide, ils veulent retirer le fragment du livre du petit Théo. La recherche s’avère très difficile, de nombreuses pistes s’ouvrent à eux, mais faut-il encore trouver la bonne… De plus, Julia se demande si elle peut ou non faire confiance à Mme Och, car elle semble toujours lui cacher des choses. Julia espère trouver enfin des réponses à ses questions, mais elle est loin de s’imaginer ce qu’elle découvrira…
Le style de Catherine Egan est agréable, bien que le rythme soit assez lent au départ, on ne s’ennuie jamais. C’est plein d’aventures, de suspense, d’action et de sensations fortes. J’ai été immédiatement transportée dans son univers. L’autrice utilise des descriptions riches et des images vives pour donner vie à ce monde aux yeux du lecteur. Nous découvrons une toute nouvelle ville et chaque partie a été pensée et décrite dans les moindres détails. J’ai adoré apprendre à connaître son histoire, sa politique, ses us et coutumes et ses habitants. C’était intéressant.
En ce qui concerne l’intrigue, elle est complexe, pleine de quêtes parallèles, mais qui font tout de même avancer le récit. De plus, la mythologie et les machinations s’étoffent et elles sont parfaitement orchestrées, cela nous offre de nombreux rebondissements et révélations. L’autrice nous donne des réponses à certaines questions, mais d’autres apparaissent. J’ai adoré !
Du côté des protagonistes, ils se sont vraiment démarqués dans ce tome. Catherine Egan a fait un travaille génial avec eux. Ils sont un peu plus développés et certains masques tombent, d’autres font leur entrée. Les relations entre eux se renforcent, du moins avec certains. Mais, ce que j’ai apprécié, c’est que les personnages ne tombent pas facilement dans les catégories du bien et du mal. Cette ambigüité morale est très présente. Cela rend les personnages humains et intéressants à suivre.
Le personnage qui évolue le plus est sans conteste celui de Julia. Elle grandit et mûrit au cours de l’histoire. Julia est une jeune femme forte et imparfaite. Elle a du mal à comprendre sa vraie nature, mais elle va essayer de mieux la saisir et de l’apprivoiser tout en cherchant l’expiation et le pardon. Tout cela va l’entrainer vers un cap très différent.
Pour conclure :
« La créature intérieure » est un second roman palpitant où il est question d’amitié, de famille, de magie et de découverte de soi. Catherine Egan a réussi la tâche d’écrire une suite aussi convaincante que son prédécesseur. C’est unique et rafraichissant, et j’ai hâte de voir comment tout cela va se terminer.