L’avis de Noémie sur « Le Noël de toutes les promesses » de Mary Balogh

61gDTQPb2ML

Endetté, le comte de Falloden est contraint d’épouser la fille de son créancier, un vulgaire charbonnier. A peine marié à Ellie, il s’empresse de la cacher dans sa résidence à la campagne où la nouvelle comtesse le défie en invitant ses amis du bas peuple. Humilié, Randolph s’apprête à passer le pire Noël de sa vie au côté de cette roturière qui ose le traiter avec arrogance. Un véritable iceberg ! Mais ne dit-on pas que le feu couve sous la glace et que la magie de Noël fait fondre les coeurs les plus endurcis ?

Il est sorti le 5 décembre 2018 aux Editions J’ai Lu.

Mon avis:

Habituellement, j’aime beaucoup les romans de Mary Balogh. J’ai lu plusieurs de ses one shot ainsi que deux de ses sagas, et j’ai à chaque fois passé un bon moment. Avec « Le Noël de toutes les promesses », j’avoue que j’ai été un peu déçue. 

Cette romance de Noël est certes agréable et les personnages principaux et secondaires plutôt sympathiques, mais il m’a clairement manqué quelque chose pour vraiment apprécier ce roman. J’ai été moyennement convaincue par l’histoire, et je pense que le fait que ce soit un roman très court empêche un développement de qualité. 

Eleanor Transome est la fille d’un richissime marchand de charbon. Quant à Randolph, il est le comte de Falloden, mais il est criblé de dettes à cause de son défunt cousin, le précédent comte. Le père d’Eleanor veut que sa fille fasse un bon mariage avant de décéder (il est gravement malade) et propose un marché à Randolph. Il épongera se dettes et lui transmettra sa fortune s’il se marie avec sa fille. Notre comte n’a pas vraiment le choix…

C’est donc contraint et sous de mauvais augure que commence ce mariage. De plus, Eleanor n’a rien d’une lady anglaise conventionnelle, et Randolph pense qu’elle n’en a qu’après son titre. Quant à Eleanor, elle pense que Randolph ne cherche qu’à dilapider sa fortune. Chacun a des à priori sur l’autre, ce qui donne une relation à couteaux tirés. Bien sûr, on se doute qu’ils vont finir par se comprendre (sinon nous n’aurions pas de romance à lire) mais cela ne sera pas une  évidence. Quelque part, j’ai apprécié ces moments où ils se tirent dans les pattes mais cela manque de joutes verbales sympathiques. Cependant, la romance n’ayant pas vraiment le temps de se développer correctement, je trouve que tout va trop vite une fois que les personnages comprennent qu’ils s’aiment. En revanche, j’ai détesté le rapport au sexe qu’à Randolph, et la soumission totale d’Eleanor. Ça m’a vraiment fâchée. Certes, ça colle certainement plus aux moeurs et usages de l’époque, mais j’estime que dans une romance historique on a tout à fait le droit d’avoir des personnages « évolués » en la matière, un homme et une femme davantage romantiques.

Sinon, l’ambiance de Noël est au rendez vous, et ca fait du bien (oui, même quand on le lit au printemps!). Le côté humoristique du récit (qui est toujours un peu présent dans les romans de l’auteure) est ici apporté par la frivolité et la légèreté de la famille d’Eleanor, que j’ai vraiment adorée. J’ai regretté que les moments en leur compagnie ne soient pas plus développés. Ils m’ont fait sourire et ils m’ont attendrie.

En conclusion, je ressors de ma lecture un peu déçue à cause du manque d’approfondissement de l’histoire et de la relation entre les deux héros (sans doute du à un format trop court). Toutefois je n’ai pas été totalement mécontente de ma lecture, ayant beaucoup aimé me plonger dans cette ambiance guimauve de Noël.