Et si la peine de mort devenait un jeu de télé-réalité ?
Grâce à une application, les honnêtes citoyens peuvent désormais visionner, commenter et partager les exécutions des criminels envoyés sur l’île d’Alcatraz 2.0. Tout y est orchestré pour que leur mise à mort soit du grand spectacle.
Dee, lycéenne, se réveille dans cet enfer, accusée d’un crime qu’elle n’a pas commis.
Des millions de personnes vont-elles assister à son #massacre ?
Il est sorti le 16 octobre 2019 aux Editions Milan.
Mon avis:
Le concept de ce roman était très intrigant et le résumé très tentant. On suit une jeune fille de 17 ans, Dee, qui a été accusée à tord du meurtre de sa demi-sœur et se retrouve sur Alcatraz 2.0. C’est une prison réservée aux pires meurtriers où les condamnés sont traqués par des tueurs approuvés par le gouvernement afin de divertir les États-Unis. C’est filmé 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24.
Elle doit tout faire pour rester en vie, mais très vite, elle va comprendre qu’elle n’est pas là pour rien et que cela a un lien avec son passé…
J’ai relativement bien aimé, le rythme est rapide, addictif et c’est bien écrit. L’histoire était plaisante à suivre bien que j’ai deviné le retournement de situation. Toutefois, j’avoue que tout se déroule trop facilement pour l’héroïne. Elle se sort facilement de toutes les situations, elle n’est pas plus paniquée que ça. Cela m’a un peu dérangée. D’autre part, j’ai bien aimé l’univers que l’autrice a créé, elle nous montre les dérives des réseaux sociaux et notre absence d’émotions et de compassion quand on regarde quelque chose à travers notre écran. Le manque d’humanité. Cependant, j’aurais aimé avoir plus d’informations sur la politique mondiale et sur la manière dont Postman est arrivé au pouvoir et sur le système pénal avec l’aspect des médias sociaux.
Quant aux personnages, j’ai eu du mal à m’attacher, car ils sont très stéréotypés. On se serait cru dans Scream, d’ailleurs Gretchen McNeil fait de nombreuses références à la culture pop des années 80/90.
Ils manquent de profondeur et d’exploitation. J’espérais que nous découvrions la vérité à leur sujet, pourquoi ils étaient là et s’ils l’ont vraiment fait ou non, mais cela ne s’est pas produit. C’est dommage. Et j’aurais vraiment apprécié que les relations entre les différents protagonistes soient plus poussées.
Pour conclure :
« #murder » était une lecture divertissante avec une pointe d’horreur et de sanglant. L’idée était très intéressante et attrayante, malheureusement je suis restée un peu sur ma faim.