Raylene Pendle, allias Cheshire Red, est une vampire et une voleuse de renommée mondiale. D’une nature solitaire, elle évite généralement ses semblables. Malgré tout, elle décide d’aider le vampire Ian Stott. Il a besoin de retrouver des documents secrets du gouvernement qui décrivent les expériences biologiques qu’il a subies et qui l’ont rendu aveugle. Raylene accepte sans imaginer qu’elle va être poursuivie par des scientifiques qui préfèreraient garder leurs secrets. Cette affaire risque d’être bien plus compliquée que prévu !
Voici un roman sur lequel j’ai peiné à avancer, alors qu’il présente pourtant de nombreuses qualités. Tout d’abord, on sent vraiment le soin apporté par l’auteure pour rendre son personnage et son univers crédibles. On perçoit également une démarcation nette avec les livres du même genre de ces dernières années dans lesquels une bonne dose de romance s’invite. Ici, il est clair que ce n’est pas le cas, on a affaire à une héroïne très (trop?) professionnelle qui est, enquête et paranoïa obligent, centrée sur elle-même.
Le style est fluide, désinvolte et sérieux quand il le faut, et il y a beaucoup d’action. Ces caractéristiques devraient rendre la lecture frénétique, mais, malheureusement, la sauce n’a pas pris me concernant. J’ai très souvent eu du mal avec les longues introspections de l’héroïne qui n’en mène pas large pour un vampire âgé qui se targue, en plus, d’être toujours bien préparé. J’ai trouvé ce trait de sa personnalité trop poussé ; c’est dommage, car d’un autre côté, j’ai bien saisi les enjeux de l’anonymat qu’elle fait tout pour préserver.
L’histoire est assez intéressante et bien développée puisqu’elle est bâtie sur une sorte de complot englobant le gouvernement et les vampires, donc, puisque ce sont les créatures phares ici. Le suspense est là, renforcé par les scènes d’action cadencées et nombreuses.
Les personnages secondaires sont sympathiques, sans plus ; seul Ian, le vampire venu solliciter l’aide de Raylene, se démarque par son charme et sa simplicité. On ne peut qu’espérer qu’une relation se mette en place avec l’héroïne, ce qui tendrait à la rendre moins carrée et nous permettrait de nous identifier un peu plus à elle.
Un premier tome soigné concernant le background et l’enquête, mais qui souffre de longueurs pénibles pour le lecteur qui sature de passer les trois-quarts du temps dans la tête d’une héroïne qui réfléchit beaucoup et laisse peu parler ses émotions, hormis sa paranoïa.
Il est sorti le 16 octobre 2013 aux Editions Panini, collection Crimson, 8€.
Ecrit par Julie