Wren est morte après avoir reçu trois balles dans la poitrine. 178 minutes plus tard, elle est revenue à la vie, plus forte, plus rapide, plus résistante à la douleur et aux émotions. Elle est devenue une Reboot. Plus le temps de mort clinique est long, plus l’adolescent reboot est puissant et insensible. 120 minutes suffisent déjà à faire d’un adolescent normal un robot guerrier. Ce qui fait de Wren 178 l’arme la plus dévastatrice de la république du Texas. Aujourd’hui âgée de dix-sept ans, elle est l’un des meilleurs soldats de la SHER (Société Humaine d’Évolution et de Repopulation) et forme les nouvelles recrues d’une main de fer. Le dernier en date est loin de satisfaire ses exigences. Callum n’est qu’un 22, encore quasiment humain. Ses réflexes sont ceux d’un nouveau-né, il a peur de tout et semble destiné à faire sortir Wren de ses gonds. Sans trop savoir pourquoi, la jeune Reboot accepte pourtant de le prendre sous son aile. Si elle n’arrive pas à le former correctement, elle devra l’anéantir elle-même. Wren n’a jamais désobéi à un ordre, et, si elle le fait, elle subira le même sort que le jeune 22. Mais comment oublier cette incroyable sensation d’être toujours en vie, celle qui l’étreint quand elle est en compagnie de Callum ?
Il est sorti le 12 février 2014 aux Editions MSK, 17€.
Mon avis:
Wren est une reboot. Elle est morte pendant 178 minutes, ce qui fait d’elle un soldat hors pair, dénué de toute émotion et qui obéit aux ordres sans se poser de questions. Mais le jour où elle décide de former et prendre sous son aile, Callum, un 22, ce dernier bouleversera son monde, ses croyances, son emploi et cet univers aseptisé de tout sentiment.
Dès lors, un tout autre voyage commencera pour elle, dans lequel la survie de Callum prendra une grande importance.
Le style de Amy Tintera est très agréable. Elle nous entraîne facilement dans son univers au paysage de destruction, de bidonville et peuplé de morts-vivants. Le tout servi dans un climat lourd entre la haine entre les humains et Reboots,combiné à la maladie et à la pauvreté.
Quant au rythme, on a une première partie plus calme et une seconde palpitante entre rebondissements et révélations. On ne s’ennuie jamais, bien que je déplore que par moments cela se passe trop rapidement et simplement.
En ce qui concerne la construction du monde, il est bien établi et facile à visualiser. Le concept est fascinant, relativement original, même si parfois, cela a un goût de déjà vu. J’ai bien aimé sa vision des zombies. Les humains ont commencé à se relever des morts suite à un virus, cela a décimé une bonne partie de la population. Toutefois, ceux restants voient en eux des soldats plus forts, endurcis et qui ne sentent pas la douleur. Ils sont parfaits pour ramasser les malades et faire le sale travail… Mais au fil des pages, on s’aperçoit que l’agence qui les dirige cache quelque chose. La rébellion s’amorce…
Cependant, j’aurais apprécié que l’auteure nous parle un peu plus de l’arrivée de ce virus sur terre.
Pour ce qui est de l’intrigue, elle est bien menée. C’est un mélange d’expérimentation secrète, de manipulation et de guerre. On assiste au début de la bataille entre oppresseurs et opprimés.
Du côté des protagonistes, ils sont attachants, même Wren qui au départ est très froide.
Ils sont convenablement développés. De plus, le duo Wren/Callum fonctionne bien. Il y a une belle alchimie entre eux et ils sont complémentaires.
Wren est un personnage qui évolue beaucoup au fil de notre lecture, mais quelquefois trop vite.
Quant à Callum, on ne peut que l’aimer. De surcroît, il apporte une dose d’humour et de vie dans ce récit assez sombre.
J’ai apprécié le déroulement de leur histoire qui n’a rien de simple, surtout au départ. Du reste, j’ai aimé la galerie de caractères qui gravite autour de nos héros dont certains font partie intégrante du récit.
Pour conclure :
Amy Tintera a su me séduire avec son roman, « Reboot », très prometteur. C’est un bon premier tome qui nous introduit dans un univers obscur avec une héroïne kick-ass et un héros intrépide. C’est une lecture très prenante qu’on a du mal à lâcher une fois commencée.
Je lirai la suite avec plaisir.