La chronique de « Alexia,T1: Quand nous étions morts » de Francesc Miralles

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C‘est l’histoire de Christian, un jeune Espagnol de 17 ans qui, en perdant son frère jumeau, a perdu le goût de vivre. La seule chose qu’il aime encore : errer dans les cimetières comme une âme en peine, de la musique classique plein les oreilles, en lisant les grands Romantiques. Jusqu’au jour où il entend un chant étrange, comme venu d’outre-tombe, un chant féminin qui le touche au plus profond de son être. Un chant… ou peut-être un rêve ? Deux mois plus tard, il la rencontre enfin. Alexia. Un seul regard et, pour la seconde fois, sa vie bascule.

Mon avis:

Un roman d’une élégance romantique et funeste. Bienvenue dans le périple funèbre de notre héros !

Francesc Miralles a un talent narratif maîtrisé, aisé et direct. Il est agrémenté de belles descriptions des lieux empreints d’une atmosphère environnante sombre. La trame est assez simple, mais « Alexia » nous piège, nous surprend et nous séduit du début à la fin. 

C’est une histoire d’amour qui joue avec la mort, dont le déroulement est comme un thriller avec une ambiance gothique. Les chapitres sont courts, ce qui donne une bonne dynamique au roman malgré le peu d’action qui s’y trouve, j’ai également apprécié les citations qui sont inscrites à chaque début de ceux-ci. 

L’auteure aborde différents thèmes et émotions, le meurtre, le mystère, la mélancolie, la trahison, la manipulation et bien d’autres, qui sont plus évidents à nos yeux. D’ailleurs, elle nous emmène brillamment dans son univers macabre, où se passe un jeu sinistre. Francesc Miralles utilise aussi beaucoup de référence littéraire, musicale ainsi qu’une visite des cimetières les plus célèbres et évocateurs de l’Europe, ce qui apporte une touche de culture qui n’est pas pour me déplaire. 

Les personnages sont énigmatiques et ont un charme particulier, malheureusement ils manquent un peu de profondeur, j’aurais aimé un peu plus de développement sur eux et leurs sentiments. Christian, 16 ans, solitaire est rongé par la culpabilité depuis l’accident qui a fait perdre la vie à son frère jumeau, Julian. Sa famille est brisée par le drame et il s’isole du monde. Il passe son temps à errer dans le cimetière de sa ville, à lire et à écouter de la musique. Son existence est lugubre, jusqu’au jour où il rencontre trois étranges jeunes gens habillés tout en noir, le visage blanc avec les lèvres violettes. Ils font partie d’un groupe secret appelé « Les Pâles ». Il est constitué de deux filles et un garçon. Robert est raisonnable, calme et dégingandé. Lorena est un peu jalouse, imprévisible et a les cheveux courts. Alexia, elle possède une beauté intimidante, de grands yeux noirs et une longue chevelure sombre et soyeuse. Dès lors, Chris va les rejoindre, s’amouracher de sa fée des ténèbres et s’adonner à leurs rituels macabres. Mais à jouer avec la grande faucheuse, on s’y brûle l’âme !

Pour conclure :

« Alexia » est un livre original et brillant, avec des rebondissements et des décors d’une esthétique cauchemardesque. Deux mondes s’y côtoient: la rédemption, l’amour tranquille, la vie et l’inquiétude, la vengeance, le trépas. Des destins détruits à cause de macabre plaisanterie. Mais Francesc Miralles nous fait passer un joli message à travers ses mots, c’est qu’il faut vivre avec intensité et cesser de craindre la mort. En tout cas, ce qui est sûr, c’est que je vais attendre avec impatience la suite pour percer le grand secret du cercle des « Retrum »

11/05/2011  

Grand Format 

Prix : 17 €

384 pages