Né à Babylone la Rayonnante, Azriel est un fantôme. Triste, violent et très puissant, il est le jouet de forces obscures qui, des siècles durant, le tirent du néant pour semer le désespoir ou la peur parmi les hommes. Au XX e siècle, à New York, il se trouve projeté au milieu d’un crime. Qui l’a commis ? Dans quel but l’a-t-on appelé ? Et d’abord qui est donc Esther Beikin, la victime, riche, ravissante et timide ? Quels étaient ses rapports avec son père, redoutable gourou du « Temple mondial « , secte de l’âge informatique ? C’est ce qu’il lui faut découvrir pour racheter sa liberté, mais aussi parce que, étrangement, la mort de la jeune femme est devenue pour lui une véritable obsession.
Il est sorti le 22 mai 2014 aux Editions Pocket, 7.70€.
Mon avis:
L’histoire se concentre sur le personnage d’Azriel, un jeune homme né il y a 2000 ans à Babylone.
Il y a très longtemps, Azriel se sacrifie pour la communauté juive de sa ville sous le règne imminent du roi Cyrus. Sa récompense sera d’exister éternellement en tant que puissant esprit, ni vivant, ni mort.
Toutefois, trompé, il se voit condamné par autrui à un sort terrible. Il devient maudit, et devient le serviteur des ossements.
Transmis de maître en maître à travers les âges, il finit par se retrouver à l’époque moderne où il est le témoin hébété de l’assassinat d’une jeune fille. Depuis, il est inexplicablement obsédé par le désir de la venger.
Mais lors de son enquête pour savoir qui a tué Esther et savoir qui l’a appelé, Azriel s’apercevra qu’il est l’objet de l’instrumentalisation d’un complot menaçant le monde. Dès lors, il essayera de le sauver dans l’espoir du rachat de son âme qu’on lui a refusé…
Le style de Anne Rice est toujours aussi unique et descriptif, peut-être un peu trop pour ce roman. Son univers est très intéressant. L’auteure s’est inspiré de l’histoire de l’empire babylonien, de ses rois, de ses Dieux, de ses croyances et rituels.
En ce qui concerne l’intrigue, les deux premiers tiers racontent la vie d’Azriel, là où il a grandi, qui il était, et comment est-il devenu le serviteur des os. Quant au dernier tiers, nous entendons enfin parler de ce que nous attendions depuis le début : le meurtre et sa résolution.
De ce fait, cela donne un rythme assez lent au départ et précipité vers la fin. En bref, c’est sans grande surprise même si certains aspects font froid dans le dos.
Pour ce qui est du protagoniste, il est bien développé et l’on ressent de l’empathie envers Azriel au vu de ce qu’il traverse. C’est un homme en colère et plein de haine depuis qu’il a été l’accessoire du mal. On suit ses agonies et sa victoire finale.
Pour conclure :
« Le sortilège de Babylone » est un roman fantastique, sombre, agréable et attrayant, cependant il aurait pu être mieux. Je ne pensais pas qu’on allait tant se concentrer sur l’existence passée d’Azriel.
Néanmoins, Anne Rice nous sert à travers le narrateur un conte beau et tragique.