La chronique du roman « Dans les rapides » de Maylis De Kerangal

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« T’es rock, t’es pas rock. La vie rock. Ce n’est pas gravé sur les disques, ce n’est pas imprimé dans les livres. Une épithète consubstantielle, un attribut physique comme être blonde, nerveux, hypocondriaque, debout. Rock rock rock. Le mot est gros comme un poing et rond comme un caillou. Prononcé cent fois par jour, il ne s’use pas. Dehors le ciel bouillonne, léger, changeant quand les nuages pèsent lourd, des milliers de tonnes bombent l’horizon derrière les hautes tours, suspendus. Être rock. Être ce qu’on veut. Plutôt quelque chose de très concret. Demandez le programme ! ». Le Havre, 1978. Elles sont trois amies inséparables. Un dimanche de pluie, elles font du stop, et dans la R16 déboule la voix de Debbie Harris, la chanteuse de Blondie. Debbie qui s’impose aux garçons de son groupe, Debbie qui va devenir leur modèle.

Il est sorti le 4 juin 2014 aux Editions Folio, 5.60€.

Mon avis:

POURQUOI CE LIVRE ?

Quand l’éditeur me l’a proposé, j’ai tout de suite dit oui car Blondie est un groupe que j’apprécie énormément. L’idée d’un roman d’apprentissage basé sur la musique et la découverte d’un style ou d’un artiste particulier m’a énormément charmé. Malheureusement, ce n’est pas une lecture que je garderai en mémoire.

DU POINT DE VUE DE L’HISTOIRE

Cette dernière ne m’a pas énormément parlé. L’intrigue se déroule dans les années 70, une période que je n’ai pas connu car je suis née au début des années 90. Les considérations de ce groupe d’adolescentes ne sont pas les mêmes que celles de mon époque. J’ai peut-être été moins touchée par cette histoire. Il y avait une certaine distanciation qui ne m’a pas permis de pleinement entrer dans l’histoire, de me sentir proche d’elles.

Pour les nostalgiques des années 70, je pense qu’ils pourront largement y trouver leur compte. Pour ma part, j’avoue que je suis restée bien en dehors de ce roman. Dans les rapides est un ouvrage sur une génération en particulier. Il faut l’avoir vécu ou bien être passionné par les années 70 pour apprécier ce roman. En effet, il y a de nombreuses références que je n’ai pas forcément saisi ou compris.

LE STYLE DE L’AUTEUR

C’est la deuxième raison pour laquelle Dans les rapides fut une déception. Je n’ai pas du tout accroché avec la manière d’écrire de Maylis de Kerangal. J’avais pu lire, notamment concernant son premier roman, Naissance d’un pont, qu’elle avait un style très poétique. A mon avis, il est plutôt alambiqué plutôt que plein de poésie. L’auteur partait parfois trop loin et elle m’a souvent perdu. En effet, je n’ai pas toujours compris l’image qu’elle essayait de développer. Je suis restée un peu sceptique devant ce roman où pas grand-chose m’a réellement plu.

Il y a quelques passages qui m’ont plu mais il y a eu un certain nombre de choses qui m’ont plu et ils font surtout référence à Blondie, à son emblématique chanteuse et à leur musique. Cependant, c’est bien le seul aspect qui m’a plu car tout le reste, finalement, m’a légèrement déçu.

CONCLUSION

J’attendais beaucoup de ce roman mais il y a eu un certain nombre de choses qui m’ont énormément déplu. Ce ne fut pas un ouvrage pour moi. Aimer le groupe Blondie n’est pas suffisant pour pouvoir l’apprécier à sa juste valeur.

Ecrit par Avalon