Paris, 1884. Rose de Saulnay est une jeune femme en avance sur son temps et a un goût immodéré pour la mode, ce que ne manque pas de lui reprocher son mari violent. C’est grâce à sa rencontre avec Alexander Wright, le couturier le plus en vue de la capitale, que Rose trouve le courage de réaliser son rêve : elle ouvre une boutique de confection. C’est le début d’une période à la fois difficile et grisante. Mais la passion qui lie Rose et Alexander se transforme peu à peu en un amour qui ne peut s’exposer au grand jour…
Il est sorti le 19 septembre 2014 aux Editions Milady, 7.60€.
Mon avis:
Une couverture girly, un résumé intriguant, le Paris du XIX ème siècle : il n’en fallait pas plus pour me tenter. Si j’ai dévoré « Rose soie » assez vite, je n’ai pourtant pas eu le coup de coeur que j’espérais.
Rose, une jeune femme de vingt-deux ans, est mariée depuis deux ans au marquis Charles de Saulnay. Si au départ leur mariage était agréable, Charles a fini par révéler son vrai visage assez vite. Le marquis est brutal, désagréable, agressif, et jaloux au point de contrôler les moindres faits et gestes de sa femme. Charles n’est pas très friand de mondanités, mais il ne peut déroger au Bal du Jasmin, où toute la haute société est conviée. Il passe commande pour une robe pour Rose auprès du très grand couturier anglais Alexander Wright.
L’auteure m’a touchée avec l’histoire de ses personnages, surtout Rose. Nous nous retrouvons au coeur de thèmes forts, tels que la violence conjugale et l’émancipation de la femme. Je dois dire que Camille Adler les traite avec brio.
La narration alterne entre la vie de Rose, et celle de sa femme de chambre : Louise. Elles sont proches depuis des années, et Louise est la seule à connaître la véritable situation de détresse de Rose. J’ai beaucoup aimé Louise, c’est une jeune femme vraiment intéressante. Elle et sa mère ont le coeur sur la main. J’ai adoré la façon dont Rose considère Louise malgré son rang (c’est une marquise tout de même), car elles sont avant tout des amies.
Toutes les femmes dans l’entourage de Rose (si petit soit-il) l’envient et idéalisent son mari. La jeune femme ne peut se résoudre à avouer la terrible vérité. Rose est une jeune femme douce et courageuse, et je l’ai trouvée très forte malgré son silence (que certains pourraient qualifier de faiblesse)
Je ne pourrais pas m’étaler sur le personnage d’Alexander Wright, étant donné qu’on le voit assez peu au final. C’est en tous cas un homme d’honneur, et qui ne doit sa réussite qu’à lui même.
Étant donné la quatrième de couverture (mais la passion qui lie Rose et Alexander se transforme peu à peu en un amour qui ne peut s’exposer au grand jour…) je m’attendais à un tout autre genre de relation entre Alexander et Rose. J’espérais quelque chose de plus passionné (leur romance reste très discrète) et une relation plus présente (celle-ci intervient assez tard). Alexander est en fait l’élément déclencheur, celui qui va permettre un tournant dans la vie de Rose.
La plume de Camille Adler est vraiment très agréable, si bien que les pages se tournent à grande vitesse, sans aucun ennui. Toutefois, il m’a manqué quelque chose pour faire de ce livre un coup de coeur. J’ai beaucoup aimé l’histoire et les personnages, mais j’ai ressenti comme un manque de « matière ». A mon sens, le roman aurait gagné à être un peu « étoffé ». Je suis très peinée d’avoir ressenti ça, car c’est vraiment une très bonne histoire que nous offre Camille Adler (et en plus, elle est française, cocorico !).
Pour conclure, j’ai passé un très bon moment avec « Rose soie », dans le Paris du XIXème siècle et dans le milieu de la mode. L’auteure signe un roman prenant, avec des thèmes forts et des héroïnes attachantes.
Ecrit par Noémie