Le tueur parfait n’a pas d’amis, il n’a que des cibles.
Pour Durzo Blint, l’assassinat est un art et il est l’artiste le plus accompli de la cité, grâce à des talents secrets hérités de la nuit des temps.
Pour Azoth, survivre est une lutte de tous les instants. Le petit rat de la guilde a appris à juger les gens d’un seul coup d’œil et à prendre des risques – comme proposer à Durzo Blint de devenir son apprenti.
Mais pour être accepté, il doit commencer par abandonner son ancienne vie, changer d’identité, aborder un monde d’intrigues politiques, d’effroyables dangers et de magies étranges, et sacrifier ce qui lui est le plus précieux.
Il est sorti le 20 mai 2011 aux Editions Milady, 640 pages,9 €.
Mon avis:
Cette série me faisait l’œil depuis longtemps. Quelle n’a pas été ma joie de voir que Milady les rééditait en poche. Et je peux vous dire que je ne suis pas déçue, un véritable coup de cœur ! Brent Weeks a réussit à créer un monde sombre et violent qui pourtant n’est pas dénué d’humour, des plus passionnants.
Azoth, 11 ans, est un petit rat de guilde qui survit péniblement dans les rues du Dédale, le quartier pauvre de Cénaria. Avec son ami Jarl, il veille sur Poupée, une petite fille muette et tente de la protéger des attentions du Rat, le Poing de leur guilde, celui qui fait respecter les lois et qui encaisse la taxe. Jusqu’au jour où Azoth apprend de manière cruelle que dans son monde, les choix comme leur absence, ont toujours des conséquences et que l’on est soit la victime soit le prédateur. Il décide alors de tout faire pour devenir l’apprenti de Durzo Blint, le meilleur des pisse-culottes.
Dès le début, on comprend que La voie des ombres n’est pas une histoire pour les enfants de cœur. Et l’écriture de Brent Weeks est à l’image de son histoire, dure et sans fioritures. Je commencerais par parler des personnages, c’est l’un des points forts du livre. Aucun coup ne leur est épargné. À part un ou deux (et cela ne va pas durer), ils évoluent plus dans les ténèbres que dans la lumière et cela a forgé leurs caractères. Ils ne sont pas tout noirs ou tout blancs mais complexes, avec de grandes zones d’ombres. Il y en a beaucoup, mais ils sont tous très développés, profonds et intéressants. Je me suis vraiment attachée à certains et j’ai parfois eu les larmes aux yeux en suivant leurs aventures. Vous les aimerez ou vous les détesterez, mais aucun ne vous laissera indifférent. L’histoire se déroule sur 10 ans et chacun aura l’occasion de se révéler.
Les intrigues sont toutes aussi prenantes. Il y en a plusieurs, tellement imbriquées les unes dans les autres, que parfois on ne sait plus où commence l’une et finit l’autre. Les luttes de pouvoirs sont incessantes, entre le Sa’kagué (la mafia locale), la royauté, les coups d’état et les ambitions dévorantes et machiavéliques d’un Roi-Dieu. Cela peut paraître confus par moments, surtout que chaque personnage à ses secrets et ses objectifs propres, mais rien n’est laissé au hasard et la compréhension finit toujours par arriver. Cette histoire est comme un puzzle ou petit à petit toutes les pièces trouvent leur place. Il y a énormément d’action, de retournement de situation et de révélations, ce qui nous tient en haleine tout au long des 700 pages.
Je n’ai qu’une hâte c’est de lire la suite de cette trilogie où Justice, Châtiment et Vengeance ne sont pas de vains mots.
« La vie est vaine. La vie est dénuée de sens. En prenant une vie, on ne prend rien de précieux. »
écrit par Zina