La chronique du roman « D’un commun accord » de Sophie Jomain

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« Jane, que serais-tu prête à faire pour expier tes fautes ? »Escroc, voleur, menteur, tricheur… Les adjectifs n’ont jamais manqué pour définir Martin Legrand.

Égoïste, vénale, jalouse, sournoise, des épithètes qui ont toujours collé à la peau de Jane Stewart. Mais cette fois, elle est prête à se faire pardonner. Ils reprendront les choses là où ils les avaient laissées. Avant l’accident, avant que leur vie ne vole en éclats. 

Il est sorti le 14 janvier 2015 aux Editions J’ai lu, 11.90€.

Mon avis:

Jane et Martin ont une une liaison charnelle plus ou moins suivie par le passé. Celle-ci a été brutalement stoppée suite à un accident de voiture. Jane est fautive et responsable de la situation de Martin (il a perdu une partie de sa jambe). Leurs routes vont se recroiser trois ans plus tard, lorsque Jane débarque en France pour un mois, pour le travail (elle est avocate et amie d’Adrien, le mari de la meilleure amie de Martin, Gabi : personnages du premier tome).

Leurs retrouvailles fait des étincelles. Martin est animé par la haine, tandis que Jane est dévorée par la culpabilité. Martin décide alors de se venger, et propose à Jane un accord qu’elle ne parvient pas à refuser…

J’ai tout de suite été happée par le roman, et dès les trois premiers chapitres je me suis dit « ce roman va être un coup de coeur ». Malheureusement, lorsque j’ai dépassé les cent cinquante pages environ, lorsque les « choses sérieuses » commencent (avec la mise en pratique de leur accord), j’ai pris une petite douche froide.

Pour moi, le roman a un aspect trop sexuel qui ne colle pas à l’idée que je m’en faisait, ni à l’esprit de la romance contemporaine classique comme « Cherche jeune femme avisée ». Jane et Martin vont trop loin, même si c’est par amour. Certaines choses sont dégradantes, et par conséquent le couple Jane/Martin ne m’a pas du tout fait rêver. De plus, j’ai eu l’impression de tourner en rond au bout d’un moment niveau intrigue. La deuxième partie du roman tire un peu en longueur et la fin traîne un peu.

Les personnages de l’auteure sont très travaillés. Individuellement, ce sont des protagonistes attachants et touchants. Jane et Martin sont différents mais au fond, ils sont assez semblables : chacun s’enferme dans sa souffrance (qu’elle soit morale ou physique). J’ai eu envie d’en vouloir à Jane (pour ce qu’elle a fait à Martin) et j’ai eu envie de détester Martin (pour tout ce qu’il fait subit à Jane) mais je n’ai pas pu. Quelque part, on les comprend un peu, on ne leur en veut pas, même si on n’adhère pas à cent pour cent.

Du côté des personnages secondaires, il n’y a pas de surprise, mais j’étais contente de revoir Adrien, Gabi et leurs enfants, ainsi que le médecin Antoine.

J’ai beaucoup aimé retrouver la touche rafraîchissante utilisée dans « Cherche jeune femme avisée » : les enfants. Pour moi ils apportent un véritable plus, une douceur et une fraîcheur particulière.

Sophie Jomain a une écriture de grande qualité, c’est indéniable. On sent que l’auteure a fait un véritable travail sur sont histoire et ses personnages. Du coup, cela me peine de ne pas avoir adhéré à ce roman.

En conclusion, malgré un début addictif et un roman très travaillé, je n’ai pas été totalement convaincue. J’ai terminé ma lecture un peu déçue. Cela ne m’empêchera pas de lire d’autres romans de l’auteure (je vous conseille sa saga fantastique « Les étoiles de Noss Head » ainsi que sa romance contemporaine « Cherche jeune femme avisée »).

Ecrit par Noémie