Les cadavres ne parlent pas, paraît-il. Pourtant en salle d’autopsie, le cadavre n°19 a des choses à dire… Ce jour-là, Patrick Fort, un étudiant en anatomie atteint du syndrome d’Asperger, doit déterminer la cause de la mort d’un homme. Or le corps étendu sur la table de dissection s’apprête à lui livrer une histoire bien différente des conclusions officielles du légiste. Patrick est passionné, obsessionnel, il veut comprendre. Mais tandis qu’il tente d’exhumer une vérité que certains s’évertuent à cacher, il déterre nombre de secrets et mensonges, dont certains le concernent personnellement…
Il est sorti le 11 septembre 2014 aux Editions Fleuve Noir, 18.90€.
Mon avis:
Patrick, dix-huit ans, est atteint du syndrome d’Asperger. Il est obsédé par la mort depuis que son père a été tué dans un délit de fuite quand il était enfant. Il veut comprendre ce qu’il se passe quand le corps meurt, et pourquoi.
De ce fait, Patrick entre à l’université de Cardiff afin de suivre des cours d’anatomie. Nous nous joignons à lui et à ses camarades lors de la dissection de cadavres. Mais Patrick a un soupçon sur la cause du décès de son cadavre 19. Bien sûr, il ne peut pas faire autrement que de chercher la vérité…
À peu près en même temps, Sam Galen a été grièvement blessé lors d’un accident de la route. Il se retrouve à l’hôpital de Cardiff au service de réanimation. Après un moment, il émerge de son coma. Il est tout à fait conscient de ce qui l’entoure, de ce qu’on lui fait et de ce qu’il se passe.
Malheureusement pour lui, il souffre du syndrome de l’enfermement. Il n’arrive à correspondre qu’avec les yeux. Heureux d’abord, cela devient un réel problème lorsqu’il est témoin d’un meurtre.
Dès lors, Sam n’aura plus qu’un objectif : essayer de tout faire pour communiquer au plus vite avant que l’assassin ne se charge de lui…
Au fil des pages, Patrick et Sam se rencontreront d’une manière peu conventionnelle…
Le style de Belinda Bauer est efficace et incisif. Le rythme est rapide, l’auteur nous tient en haleine du début à la fin avec de nombreux rebondissements. Page après page, nous avons qu’une envie, découvrir la suite jusqu’au dénouement.
En ce qui concerne le scénario, il est savamment orchestré, sombre et sinueux. L’intrigue est construite comme un puzzle, il faut assembler chaque pièce au cours de notre lecture pour avoir le tableau complet. Cela nous offre une trame non prévisible, c’est très addictif !
Pour ce qui est des protagonistes, Patrick est sans conteste le plus important. Il est logique, obsessionnel et involontairement abrasif. Sa caractérisation est excellente, on s’attache facilement à lui. On fait également, la connaissance de sa mère. Elle souffre et elle a du mal à gérer la maladie de son fils.
On rencontre aussi les camardes de classe et de chambrée de Patrick, notamment Meg, qui essayera de se lier d’amitié avec lui. Ainsi que le personnel médical surtout l’infirmière égoïste Tracy Evans. Ils sont tous fascinants, qu’ils soient bon ou mauvais, nuancés et bien dépeints. Ils joueront tous un rôle important dans l’histoire.
Pour conclure :
« Cadavre 19 » est un roman policier qui sort des sentiers battus. C’est un vrai plaisir de lecture avec un détective amateur des plus fascinant et inhabituel dans le genre.
Vous l’aurez compris, j’ai été conquise. Je le recommande chaudement.
À découvrir !