« En arrivant à Paname, les Allemands s’étaient rendu compte qu’une menace plus dangereuse qu’eux sévissait déjà. Ils laissèrent donc ma famille, les Renoir, continuer leurs petites affaires. Je vais vous dire : cela aurait été plus simple si j’avais dû zigouiller des rongeurs, et encore… j’en avais horreur. Car je ne vais pas vous mentir plus longtemps, je déteste toutes les bestioles, qu’importe l’espèce animale. Sauf que la plus terrible de toutes, celle que je traquais chaque nuit, demeurait mon pire cauchemar. Je devais donc braver mes peurs et affronter mon ennemi juré : le vampire. »
Il est sorti le 11 février 2015 aux Editions J’ai lu, 6.90€.
Mon avis:
Aliette est en pleine chasse au vampire lorsqu’elle chute et se retrouve elle-même avec un pieu dans le ventre. La pauvre Aliette se réveille en vampire, affublée d’un créateur américain de passage à Paris. La jeune ex-chasseuse se retrouve dans un monde quasiment inconnu, avec des règles très spécifiques, le tout associé à un don extraordinaire pour se mettre dans des situations dangereuses.
J’ai tout de suite été attirée par le cadre annoncé en quatrième de couverture. Le Paris de l’occupation allemande, la seconde guerre mondiale, ce n’est pas commun en littérature bit-lit ! Malheureusement, j’ai trouvé que cet aspect historique du roman n’était pas assez développé. L’auteure nous abreuve certes d’expressions de langage de l’époque et de détails vestimentaires, mais cela ne m’a pas suffit pour m’imaginer à Paname en 1942… A vrai dire, on aurait très bien pu imaginer cette histoire dans le Paris d’aujourd’hui, et c’est dommage.
Quant à l’intrigue, j’ai été un peu déçue. Mon enthousiasme, pourtant à son maximum au début de ma lecture, a fini par retomber assez vite. L’histoire est certes intéressante, et je dois avouer que j’ai pris plaisir à chercher des réponses aux côtés d’Aliette et Lawrence. Toutefois, plusieurs choses sont venues gâcher peu à peu ce plaisir. La personnalité de l’héroïne prend trop de place, la relation limite incongrue entre Aliette et Lawrence, le fait qu’Aliette est une chasseuse qui ne connaît rien aux vampires, et l’enquête qui n’en n’est pas vraiment une car tout leur tombe tout cuit dans le bec.
Au départ, j’ai trouvé le caractère de l’héroïne drôle et rafraîchissant. Pourtant au fil des pages, son humour m’a lassée et a même fini par m’énerver. Trop d’humour tue l’humour, si on peut dire. J’ai fini par avoir la sensation que tout ça était forcé et exagéré. De plus, j’ai été assez perturbée par le fait qu’elle n’y connaisse vraiment rien aux vampires. Aliette est quand même issue d’une lignée de chasseurs, qui œuvrent depuis près de vingt ans et dont le nom de famille est redouté par la plupart des créatures à canines pointues !
Quant à Lawrence, je ne l’ai pas détesté, mais je ne l’ai pas aimé non plus. Pour moi, il manque fortement de caractère, surtout pour un vampire de son âge. Il est totalement effacé, et au contact d’Aliette il devient carrément transparent.
Concernant la relation entre Aliette et Lawrence, elle arrive un eu comme un cheveu sur la soupe. Ils ne forment pas forcément un mauvais duo, mais cela ne fait pas naturel du tout, et je n’ai pas pu me débarrasser de ce sentiment tout au long de ma lecture. Leur relation reste au stade de l’attraction physique, tout en se balançant des mots doux. C’est assez bizarre finalement.
En conclusion, « Les aventures d’Aliette Renoir, tome 1 : la secte d’Abbadon » m’a plutôt déçue. Je n’ai pas été charmée par les personnages, et j’ai même agacée par l’héroïne. Si l’auteure a de bonnes idées concernant son intrigue et son contexte historique, on reste assez en surface et je n’ai pas réussi à m’immerger dans cette histoire.
Ecrit par Noémie