Sans le sou, en charge de ses petits frère et sœur, Honoria Todd s’installe à Whitechapel, où elle espère échapper au terrible lord Vickers. Mais dans cet obscur quartier de Londres, où peu de personnes se risquent, les bandits règnent en maîtres. Et trouver refuge en ce lieu pourrait tout aussi bien jeter Honoria entre les mains du légendaire et redoutable Blade. Ce sang bleu renégat est l’ennemi juré de Vickers. Quand Blade propose justement à Honoria un marché, cette dernière accepte, en échange de sa protection. Mais à ses yeux, est-elle un instrument de vengeance contre Vickers ou sa seule chance de rédemption ?
Il est sorti le 15 avril 2015 aux Editions J’ai lu, 7.95€.
Mon avis:
Par le passé, Honoria était une jeune femme respectable qui occupait une place d’assistante de recherches auprès de son père. Ce dernier s’approchait d’une grande découverte depuis l’hypothèse de Darwin.
Cependant, il n’a fallu qu’une semaine pour que la vie d’Honoria bascule. Son père a été assassiné, et depuis, elle fuit le Duc de Vikers pour lequel ils travaillaient.
Il y a six mois, elle a trouvé refuge, avec son frère et sa sœur, à Witechapel. C’est un quartier sombre, rempli de truands et de prostitués.
Le quartier est dirigé par Blade. Il a une réputation de voyou, c’est un hors la loi dont l’existence même est une insulte. Bien que Honoria a tenté de faire profil bas, Blade la convoque. Il lui fait une demande qu’elle n’est pas en droit de refuser.
Ce dernier lui propose un marché, sa protection contre la seule chose qu’elle peut lui offrir : ses services en tant que professeur particulier de bonnes manières et d’élocution, trois nuits par semaine… Toutefois, Blade a bien l’intention d’apprivoiser Honoria et de la posséder.
Le style de Bec McMaster est très agréable et addictif. L’auteur a parfaitement su nous dépeindre son monde à l’atmosphère étouffante et sombre. L’univers alternatif qu’elle a construit et détaillé avec des éléments dystopiques est convaincant.
Cependant, on ne comprend pas forcément tout dans les soixante-dix premières pages. Bec McMaster nous éclaire au fur et à mesure de notre lecture. De ce fait, notre curiosité est toujours maintenue. D’autre part, j’ai trouvé son approche du vampirisme très originale et rafraichissante.
En ce qui concerne l’intrigue, elle est bien menée et attrayante. Le rythme est rapide entre action, rebondissements et révélations.
Pour ce qui est des protagonistes, ils sont très bien dépeints, même si Blade peut paraître stéréotypé. C’est une créature charismatique, énigmatique et tourmentée qui cherche la rédemption.
Quant à Honoria, c’est une jeune femme fière, arrogante et déterminée. Elle n’a pas froid aux yeux, ni la langue dans sa poche. Ce sont vraiment des personnages très plaisants. Leur duo est un vrai délice, leurs joutes verbales le sont tout autant, et l’alchimie entre eux est explosive.
De plus, la galerie de personnages secondaires est très diversifiée et fort intéressante, notamment Will, le bras droit de Blade et loup-garou.
Pour conclure :
« La fugitive de Witechapel » est un parfait mélange de steampunk, de créatures surnaturelles, de romance et de danger. Une fois commencé, il vous sera difficile de lâcher le roman avant la fin. Bec McMaster pose bien les bases et amorce un excellent début très prometteur. J’ai hâte de lire la suite !
C’est sanglant, inventif et sensuel ! Une saga à découvrir !