Tome1 :Michael

 La détective Victoria Tyler enquête sur le nouveau tueur en série de Collins Bay, l’un des vampires de la ville. Puisqu’ils l’ont désignée comme une humaine devant être tuée ou conquise, Tori sait que son seul espoir de survie repose sur Michael. Elle ne lui a cependant pas parlé depuis la nuit où elle a tenté de le tuer.

À titre d’homme de main d’une cosca de vampires italiens, Michael s’attend à un peu de coopération de la part de son patron. Cette part est toutefois en baisse depuis que leur chef a un nouveau favori sadique. Alors, quand la détective demande son aide, il ne s’agit que de l’excuse dont il a besoin pour prendre le contrôle de la ville — et de la délicieuse humaine.

Risquant le tout pour le tout, Tori accepte que Michael prenne son cou et l’emmène dans un périple dans l’univers du ligotage, de la domination et du sang, afin d’arrêter le tueur. Est-elle toutefois en mesure de résister au désir sombre qui émane de lui? Ou sa faiblesse entraînera-t-elle la mort d’une autre personne?

Éditeur : ADA – Prix : 7,95$ – Pages 240 – Parution française : 9 janvier 2012

 

Tome2 :Jonas

 

 

Le Dr Elena Jenson est une immunohématologue exerçant à DIACorp, l’une des plus importantes installations de recherche médicale au monde. Elle a travaillé dur pour parvenir où elle est et adore tous les aspects de son boulot. Cependant, alors qu’elle est sur le point d’annoncer sa découverte d’un sérum qui renforcerait le système immunitaire, changeant la vie de tous les êtres humains de la Terre, un nouvel homme étonnant fait son entrée dans sa vie. Jonas, l’étrange séduisant propriétaire de la nouvelle boîte de nuit axée sur la thématique vampirique, pourrait constituer la distraction parfaite de sa vie autrement complètement consacrée au travail.

Leurs univers ne pourraient toutefois être plus aux antipodes.

Elena s’éloigne, dans l’espoir qu’elle sera en mesure d’oublier Jonas et de se concentrer sur son travail, mais il ne la laisse pas tranquille. Même dans ses rêves torrides, Jonas est absolument fascinant. Le fait qu’il tienne chaque soir un rôle d’amant et de puissant vampire le rend encore plus irrésistible. Du moins jusqu’à ce qu’un loup-garou attaque Elena, forçant Jonas à révéler son identité et la véracité de ses rêves. Quand elle le reverra, Elena sera-t-elle en mesure de séparer les rêves de la réalité? Ou son fantasme tordu les mettra-t-il en danger de mort?

Avertissement: Ce récit comporte des menottes, de la violence de loups-garous, une sexualité déchaînée, du ligotage léger, ainsi qu’un héros dominant et excitant… qui aime utiliser ses crocs.

 

Éditeur : ADA – Prix : 19,95$ – Pages : 272 – Parution française : 9 janvier 2012

 

Mon avis:

Je suis très mitigée à la lecture de ces deux livres, voire perplexe quand on connaît la qualité de la ligne éditoriale des éditions ADA. C’est pour cela que je compte leur laisser le bénéfice du doute en continuant à suivre leurs parutions dans cette catégorie récente.

Le tome 1 de la série De sexe et de sang est passable, le deux est un cran au-dessus grâce à un personnage masculin bien dépeint.

Ces romans sont présentés comme appartenant à la littérature érotique. En cela, il n’y a pas d’erreur. Ce sont des romans dont le but est de divertir sexuellement les lecteurs en glissant par-ci par-là une touche de fantastique pour agrémenter le tout. Ne vous attendez pas à un récit profond ou encore à rencontrer des êtres fascinants… Les canines et la possessivité vampirique ne parviennent pas à rendre l’ensemble transcendant, c’est du déjà-vu, moins bon que ce qui s’est fait antérieurement.

 

Alors oui, ces livres se lisent rapidement mais ce n’est malheureusement pas en raison de la fluidité de la plume mais plutôt du fait d’un excès de simplicité. La narration manque cruellement d’élégance et de saveur.

Il y a des passages – trop rares – agréables où les ressentis des protagonistes sont bien développés. Je pense notamment aux descriptions du métier de policier du point de vue de Tori dans le tome 1 et la vision de Jonas sur la vie en général dans le tome 2.

D’ailleurs, je tiens à le préciser, le second volet est meilleur que le premier. C’est déjà ça… Ceci étant, cela n’a pas suffi à me convaincre de poursuivre cette série trop inconsistante qui emprunte bon nombre d’idées à des sagas de bit lit à succès. On sent que l’auteure s’est plus que largement inspirée des séries Anita Blake de Laurell K. Hamilton et de La Confrérie de la Dague Noire de J.R. Ward…

Si on s’arrête à la lecture du tome consacré à Michael, on conserve une image négative. Et pour cause, le style n’est pas maîtrisé, il est simpliste et il y a de trop nombreuses répétitions. Outre cela, là où le bât blesse, c’est que l’histoire aurait pu être originale avec le côté mafia vampirique. Hélas, le lecteur est bombardé de termes propres à cet univers auxquels il n’entend rien. Et ce n’est pas l’auteure qui va l’aider à s’en imprégner. En effet, je déplore l’absence d’un lexique en fin de livre pour regrouper les termes techniques à l’italienne.

La rencontre entre les deux personnages et le lien qui s’établit entre eux – au détriment d’une Tori réticente – n’est pas sans rappeler celui qui existe entre Jean-Claude et Anita. La ressemblance est poussée à son paroxysme lorsqu’on apprend les circonstances dans lesquelles ils ont fait connaissance. Michael tient un bar, symbole par excellence du libertinage vampirique auquel la demoiselle n’adhère pas jusqu’à effectuer un virage à 180°, pas crédible du tout. J’ai été complètement hermétique à cette histoire d’amour. Et j’ai connu des scènes de sexe meilleures dans des livres qui ne se voulaient pas érotiques.

Le seul personnage qui m’ait interpellée est Jonas. J’ai donc persisté en lisant le tome qui lui est dédié. C’est indéniable, l’auteure a pris en maturité, son histoire est plus complexe et plus aboutie, de même que les dialogues dont le piquant relève le tout. Si Elena est un cliché, Jonas s’en sort plutôt pas mal. Son côté désinvolte et son passé tortueux n’y sont pas étrangers. Ceci dit, nous trouvons encore une fois des coïncidences suspectes avec la série Anita Blake dans laquelle Jean-Claude et Asher ont aimé la même femme, celle-ci ayant préféré le premier. Ici, l’originalité tient dans le fait que l’on suit Jonas, l’homme rejeté par deux fois au profit de Michael… Et il a un tel recul sur lui-même qu’il ne s’apitoie pas sur son sort, il se contente de vivre au jour le jour, compensant l’absence de beaux sentiments par du sexe brutal.

 

Inutile d’insister plus sur le contenu et la forme de ces livres. Ils ont au moins le mérite d’être courts (moins de 300 pages bien aérées), ce qui évite – il faut l’avouer – une redondance scénaristique.

Une grande déception pour cette série qui se voulait originale et sexy à souhait. Cherchez l’erreur…

écrit pas Julie