La chronique du roman « Comme de longs échos » de Elena Piacentini

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Vincent Dussart est sûr de son coup. 
Ce break imposé par sa femme va prendre fin aujourd’hui. Il n’a rien laissé au hasard. Comme toujours. 
Confiant, il pénètre dans la maison de son épouse. Le silence l’accueille. Il monte les escaliers. Puis un cri déchire l’espace. Ce hurlement, c’est le sien. Branle-bas de combat à la DIPJ de Lille. Un mari en état de choc, une épouse assassinée et leur bébé de quelques mois, introuvable. Les heures qui suivent cette disparition sont cruciales. Le chef de groupe Lazaret et le capitaine Mathilde Sénéchal le savent. 
Malgré ses propres fêlures, ou peut-être à cause d’elles, Sénéchal n’est jamais aussi brillante que sous la pression de l’urgence. Son équipe s’attend à tout, surtout au pire. À des milliers de kilomètres, un homme tourne en rond dans son salon. L’écran de son ordinateur affiche les premiers éléments de l’affaire. Ce fait divers vient de réveiller de douloureux échos… 

Comme de longs échos est sorti le 24 août 2017 aux Editions Fleuve noir.

Mon avis:

Nous suivons Mathilde Senèchal, capitaine à la DIPJ de Lille depuis trois ans. Elle est l’adjointe de Lazaret et elle a une réputation d’être revêche. Mathilde va s’occuper d’une sale affaire, le meurtre d’une femme et d’un bébé de trois mois porté disparu. Cette affaire est délicate et s’avère plus complexe que prévu, d’autant plus que le temps leur est compté pour retrouver l’enfant vivant. En même temps, en Ariège, Pierre Orsalhièr, ancien flic à Toulouse, voit ressurgir un fantôme de son passé avec la médiatisation de l’affaire de Mathilde. Pierre veut en avoir le cœur net, il veut savoir si ce meurtre à un rapport avec cette enquête vieille de vingt ans ou bien s’il s’agit d’une simple coïncidence. Dès lors, s’engage une course contre la montre pour démasquer le tueur…

Le style d’Elene Piacentini est très visuel voir cinématographique, ce qui donne un récit très immersif. On plonge facilement dans l’univers du capitaine Senechal où la tension monte crescendo. On ne cesse d’émettre des hypothèses pour nous mener vers une fin assez surprenante. En ce qui concerne les protagonistes, on suit plusieurs narrateurs, les gens qui entourent Senechal. Ils ont chacun une voix, une personnalité bien distincte qui apporte une bonne énergie au récit. Les personnages sont tous très fouillés psychologiquement, l’auteur s’attarde sur chacun d’eux et l’on découvre leurs failles, leurs forces et leurs vies. De ce fait, on s’attache facilement à eux. D’ailleurs, je me suis prise d’affection pour Adéle, la petite voisine de Senechal, qui a réussi à percer les défenses de cette femme redoutable qui cache de profondes blessures. Pierre va également s’inviter dans la vie de cette dernière de manière inattendue.

Pour conclure :

Elena Piacentini m’a séduite avec son polar sombre au côté mystique, avec une héroïne rugueuse et sauvage que l’on a plaisir à suivre. J’ai hâte de lire le prochain opus avec cette fin intrigante.

À découvrir !