Un motel.
Un tueur en noir.
Soixante-six étudiants.
Le cauchemar commence.
Un motel tout confort, une promotion d’étudiants aux anges, les plaines grandioses de l’Utah en toile de fond : tout est prêt pour un séminaire littéraire idyllique. Et puis, au soir du premier jour, un homme casqué descend de moto et sort un fusil à pompe de son sac. Le rêve tourne au cauchemar.
Au même moment, un mail arrive au poste de police de Grand Junction. Une employée du Red Cliffs Lodge appelle au secours : un tueur fou abat les clients au hasard, semant une panique monstre. Dans le miroir des toilettes, le chef de la police, Donald, contemple son reflet avec effarement. Ce motel-là, songe-t-il. Précisément aujourd’hui.
Au cœur de la fusillade, terrifiée et rendue à moitié sourde par les détonations, une étudiante, Jillian, trouve refuge dans une chambre où se terre déjà Karen, sa conseillère d’éducation. A voix basse, les deux femmes engagent la conversation. Karen en est sûre : elle connaît le tueur.
Et si ce massacre n’avait rien de gratuit ? Et si tout avait commencé des années auparavant sur une île isolée, à l’abri des regards, l’endroit idéal pour commettre l’indicible ?
Editions Sonatine. Paru le 21 mars 2013. 350 pages. 22€.
Mon avis:
Fabrice Colin nous livre un récit étrange et plutôt confus.
Un motard, Troy, attaque un groupe d’étudiants en séminaire littéraire à Red Cliffs Lodge. Il abat tous ceux qui croisent sa route sans distinction. Une jeune femme ayant échappé à l’assaut meurtrier prévient les forces de l’ordre, mais les seuls à recevoir son message d’alerte sont les policiers de Grand Junction situés à 1 h 30 de l’hôtel.
Parmi les personnes sur place se trouvent Karen, conseillère d’orientation, et Jilian, étudiante. Les deux femmes sont retranchées dans la chambre de Karen et guettent le départ du tueur en se racontant leurs vies.
Il y a donc trois narrateurs : Karen, Troy et Donald, policier.
La « parole » de Troy est très alambiquée, pleine de métaphores. Grâce à se discours si confus, l’auteur nous fait ressentir à quel point cet homme est psychologiquement dérangé. Son enfance absolument abominable et religieuse explique cet état d’esprit.
Karen est une femme généreuse et présente pour les autres. Bien qu’elle-même en danger, son principal soucis est de réconforter Jilian. Au fil des chapitres on découvre qu’elle est aussi très mystique.
Enfin, Donald est un flic dont la vie et la carrière sont plus que médiocre Suite à de nombreuses erreurs de parcours, il a été muté à Grand Junction, en terre indienne, et se voit confronté aux croyances navajos.
Chaque chapitre raconte le point de vue d’un narrateur sur le moment présent ou sur un événement du passé.
Au fur et à mesure les actes prennent sens et les interactions entre les personnages se dévoilent.
L’atmosphère du roman est très étrange, tout y est empreint de mysticisme. L’auteur décrit avec précision les blessures infligées aux victimes, mais aussi les sévices subits par le meurtrier pendant son enfance. Tout ceci associé au décor du Colorado donne un tableau lugubre.
Pour conclure :
Une lecture difficile, même sans les fautes de frappe, et beaucoup trop tournée vers la religion à mon goût.
Ecrit par Jessyca