Fin du XXe. Daisy Merrick vit avec sa sœur aînée, Lucy, dans une pension à Londres. Orphelines, les deux jeunes filles sont obligées de travailler pour survivre. Impulsive, bavarde, elle a du mal à garder son emploi. Elle décide donc de se consacrer à sa passion, l’écriture. On lui propose de critiquer la dernière pièce du célèbre auteur, le comte d’Avermore, Sebastian Grant. Fort critique, elle éreinte la pièce, et sera fort embarrassée lorsqu’elle est obligée de travailler avec le comte.
Il est sortie le 6 Juillet 2011 aux Editions J’ai Lu, 312 pages, 6,50 €
Mon avis:
Je lis peu de romances historiques, car je les trouve généralement trop mièvre et les sentiments sont plus souvent basés sur l’aspect physique que le caractère. Mais comme la vraie fille que je suis, de temps en temps j’ai envie d’une bonne histoire bien romantique. J’avais eu un véritable coup de cœur pour le premier tome de cette série, Et il l’embrassa… ce qui m’a poussé à lire tous les suivants. J’attendais celui-ci au tournant, car j’avais été plutôt déçue par les deux derniers. Un peu la carte de la dernière chance, si vous voulez.
Daisy Merrick, vit dans la fameuse pension de famille de Little Russell Street avec sa sœur Lucy. C’est une jeune femme moderne, en parfait accord avec son époque, qui travaille. Enfin… qui essaie. Parce que Daisy vient de perdre son emploi pour la quatrième fois en un an. Est-ce parce qu’elle est incompétente ou fainéante ? Pas du tout, au contraire Daisy est une jeune femme vive et intelligente mais elle a un gros problème, elle est impulsive et dit tout ce qu’elle pense au moment où elle le pense. Par exemple, quand son dernier patron en date, lui fait des propositions déplacées dans le placard des fournitures, plutôt que de le repousser avec calme et dignité comme il sied à une jeune fille bien élevée, elle lui répond plutôt « Mais vous êtes trop vieux ! ». Ce que bien sûr le dit monsieur n’apprécie pas.
Daisy décide donc de tenter de percer dans le métier qu’elle désire vraiment faire : écrivain. Et elle commence par écrire une critique assassine sur la dernière pièce d’un écrivain connu. Sauf que le succès escompté échappe à Sébastien Grant, duc d’Avermore, depuis plusieurs années. Le vicomte Marlowe, éditeur et ami du duc engage alors Daisy pour l’aider à retrouver l’inspiration. Et c’est une véritable bataille qui va s’enclencher entre nos deux héros. Sébastien sera loin d’être un client facile, il va lutter pied à pied contre Daisy. C’est un personnage torturé, qui ne croit plus en rien et surtout pas en lui-même. Daisy, elle, est l’opposé. Indéfectible optimiste, elle regorge d’enthousiasme et de volonté. Leurs premières rencontres seront très difficiles.
L’écriture de Laura Lee Guhrke est fluide et ses personnages sont très travaillés. Leur dualité est vraiment marquée et apporte indéniablement un plus au roman. Mais outre la romance somme toute assez classique, ce livre se distingue par un autre aspect. Le fait d’écrire, de composer une œuvre est l’enjeu véritable de l’histoire. Et le sujet de conversation principal de nos deux protagonistes. L’angoisse de la page blanche, les critiques, les différents styles, les ressorts d’une bonne intrigue…C’est très amusant de faire le parallèle entre leurs commentaires et le livre que l’on tient entre les mains. D’autant que LLG en profite au passage pour égratigner les auteurs de romances trop « simples » à son goût.
Petit plus agréable, chaque chapitre commence par une citation particulièrement appropriée ici.
Même si je n’ai pas retrouvé complètement le plaisir que le premier tome m’avait procuré, et je pense que cela est dû à un rythme un peu lent, je l’ai apprécié grâce à la profondeur de l’histoire créée, les personnages sympathiques, j’ai souvent souri et j’ai été touchée par cette fin au ton juste.
De plus, comme je suis une insatiable curieuse, je lirais la suite, car j’ai envie de savoir ce que réservera l’histoire à la si parfaite et digne Lucy.
« Si tu veux être un bon écrivain, écris ! » Epictète
écrit par Zina