Auteurs : Ambre Dubois, Angélique Ferreira, Marianne Gellon, Céline Guillaume, Cécile Guillot, Bettina Nordet, Stéphane Soutoul, Vanessa Terral
Résumé:
Tempo sourd ou pure envolée, trille innocente ou rugissement de haine, la musique vibre à nos oreilles de ses multiples identités. Tantôt berceuse, parfois fracassante, elle n’a pas de frontières, elle ignore les bornes. Ou plutôt, elle les refuse.
L’harmonie, ce fluide évanescent de cannelle et de myrrhe qui perce jusqu’aux palissades des cultures, marche aux confins de la mortalité. Elle transgresse les limites humaines. Elle apporte l’ailleurs jusqu’à nous, nous y transporte. Elle ouvre des passages vers des mondes imperceptibles et les créatures qui y vivent. Pour la beauté, pour la musique…
Il est sorti en septembre 2011 aux Editions du Chat Noir, 300 pages, 19.90€
Mon avis:
Autant dire tout de suite que c’est la première fois que je me lance dans un recueil de nouvelle avec plaisir et surtout beaucoup de curiosité. Les nouvelles ont tendance à me laisser un sentiment d’inachevé, bien souvent il y a un manque d’approfondissement de certains details essentiels qui me laissent dans un état de frustration intense. Cela n’a pas été le cas ici. Même si j’ai trouvé qu’une ou deux étaient vraiment trop courtes c’était surtout parce que je les ai adoré et que j’en désiré encore. Les histoires ici sont d’une telle qualité que j’ai pris un immense plaisir à lire ce recueil, j’aurais souhaité que ce sentiment dure éternellement et je pense que chaque auteur méritent quelques mots sur mon ressenti.
Maudite sonate écrit par Stéphane Soutoul :
« Une fois pris dans les filets de la Sonate interdite, impossible de s’affranchir de son esclavage ».
Cet extrait traduit parfaitement mon sentiment lors de ma lecture. Une ambiance sombre et inquiétante qui m’a procuré de délicieux frissons. L’histoire est tragique, voire même cruelle et pourtant je n’y ai vu que beauté. La beauté des mots et du style de l’auteur. Stéphane Soutoul manie les mots avec une facilité déconcertante et la fluidité qui en découle est un enchantement pour les sens. Son vocabulaire est poétique tant et si bien qu’il donne un rythme au récit et nous happe totalement dans l’histoire de Joachim et d’Amandine. L’histoire du’n homme maudit qui appelle la Mort de tout son être et celle d’une femme qui la fuit désespérément.
Une première nouvelle qui donne le ton du recueil et laisse avide de lire la suite !
Requiem pour un songe écrit par Céline Guillaume :
Voilà le genre de nouvelle qui comme je vous le disais vous laisse frustrée. Trois petites pages, pourquoi nous faire cela ? Nous scotcher définitivement au recueil ? Eh bien pari réussi ! Elle est très courte mais tellement géniale. L’histoire d’une vampire symphoniste à la musicalité mortelle. L’auteure sait dès les premières lignes titiller notre curiosité. L’intrigue est vraiment très originale, du jamais vu et je n’ai souhaité qu’une chose après l’avoir terminé : un one-shot, une saga, n’importe quoi, pourvu que l’on en ai encore ! Le style de Céline Guillaume est cadencé avec ses phrases
longues qui donnent un rythme au lecteur. Un rythme qui fait que l’on s’imagine sans mal une douce musique alanguie, charmeuse, aussi mortelle et séductrice que la soif de sang de l’héroïne.
That’s long way to hell écrit par Marianne Gellon :
Une nouvelle réellement surprenante, voir même déconcertante. L’histoire est dure, à la limite du malsain. J’ai été choquée par les actes du héros, parfois même écoeurée. Le style de Marianne Gellon est moderne quelques fois cru et il reflète à merveille les sentiments de ses protagonistes. Le vocabulaire germanique employé ajoute de la dureté au récit et l’ancre dans un monde que l’on arriverait presque à croire plausible. L’auteure sait jouer avec brio avec nos émotions, on est embarqué dans la chute aux enfer du héros et un noeud d’angoisse se forme au creux de notre estomac et ne nous lâche plus jusqu’à la dernière page. J’ai été horrifié de m’attacher si facilement au héros, de comprendre son sentiment de dépendance, d’être humiliée tout comme sa victime.
L’auteure réussit le tour de force de faire en sorte que leurs émotions soient les nôtres et que le dénouement de l’intrigue malgré son happy-end soit une pure surprise et une délivrance. En bref j’ai adoré cette histoire et ressentir tous ses sentiments contradictoires. Cette histoire cruelle est menée par une plume vraiment étonnante.
Song to the Siren écrit par Cécile Guillot :
Si je dois donner un seul mot pour décrire cette nouvelle à ce statut de ma lecture ce serait excentrique. Une histoire racontée au passé par une jeune fille qui a vécu les évènements en tant que spectatrice. Elle nous décrit sa rencontre avec une créature enchanteresse et énigmatique mais dont finalement elle ne sait pas grand chose. C’est ce qui au final m’a empêché de m’attacher à la
narratrice. Car on ne sait pas grand chose d’elle à part son métier et pas grand chose sur la créature dont on a très envie de savoir ce qu’elle est, ce qu’elle ressent. Mais le style de l’auteur simple et fluide fait de cette nouvelle une lecture aisée qui se laisse découvrir avec beaucoup de plaisir.
Les flûtes enchantées écrit par Vanessa Terral :
Lisez cette nouvelle, c’est le dépaysement assuré. Elle nous embarque au coeur de l’Irlande et son folklore sans nous laisser cinq secondes de répit. L’action s’enchaîne a un rythme effréné laissant le
lecteur pantelant. Les amateurs tels que moi de fées seront comblés par cette nouvelle. De plus, si vous lisez les textes dans l’ordre vous découvrirez une petite surprise, mais chut à vous de la découvrir…
La chorale du temps écrit par Ambre Dubois :
Eh bien cetet nouvelle me laisse sans voix. L’histoire tout comme le style d’Ambre Dubois sont époustouflants, puissants. Sa plume est percutante, maîtrisée et son imagination sans bornes. Cette
histoire m’a réellement surprise et là je suis encore bouche bée. Je n’ai qu’une seule envie découvrir d’autres oeuvres de cette auteure pour voir si la magie opère encore. Mais par laquelle commencer,
une idée ?
Salve Regna Stellarum écrit par Angélique Ferreira :
Une histoire de Fantasy qui en séduira plus d’un. Un monde original et des personnages qui le sont tout autant. Cette nouvelle saura toucher son public dont malheureusement je ne fais pas partie.
L’histoire d’amour n’a pas su me toucher, je l’ai trouvé trop simple trop rapide, en un seul coup d’oeil on se promet un amour éternel… De plus je n’ai pas retrouvé la musicalité que j’ai pu ressentir dans
que j’ai pu ressentir dans les autres nouvelles. Pour moi ce texte dénote avec le recueil mais quand même, l’univers developpé autour est riche et complexe et cela reste une belle histoire de Fantasy.
La clef musicale écrit par Bettina Nordet :
Whaouuuu cette histoire est fabuleuse, une fois commencée je n’ai pas pu la lâcher. Reprendre l’histoire d’un homme célèbre, virtuose de l’art, réinventer son histoire à partir de faits réels se révèle
une idée de génie. Elle s’est réappropriée l’histoire d’un homme touché par la grâce des anges… sans jeux de mots. Cette nouvelle conclu parfaitement le recueil, tout comme la nouvelle de Stéphane
Soutoul qui était la nouvelle parfaite pour le débuter, celle-ci est aussi à sa juste place. Elle termine le recueil sur une fin époustouflante.
Pour Conclure:
Je ne peux que conseiller de lire ce recueil, chacune des nouvelles fait preuves de grande originalité mais surtout nous fait découvrir des auteurs au talent incontestable. On est devant des
chefs d’orchestre qui mènent leur symphonie avec une main de maître. Chacune de ses nouvelles fait monter la pression crescendo, on est pris petit à petit d’une frénésie dévorante, les pages
s’envolent et c’est un doux supplice.
écrit par Amandine