La chronique du roman « Les guerriers de la nuit » de Jean-Pierre Andrevon

 

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Val Santamaria est enquêteur spécial du FBI. Il enquête sur le meurtre de Philip White, fils d’une famille richissime d’industriels d’Arizona, en pleine réserve Navajo. Comme il est métisse, on a pensé qu’il pourrait apaiser les conflits entre les « Blancs » et les Indiens. L’agent comprend très vite que les White ne sont pas aimés dans la région : quand la famille s’est installée sur un gisement de pétrole, une tribu indienne y vivait, les Guerriers de la nuit. Pour laisser la place aux White et à l’exploitation pétrolière, la tribu a été exterminée. C’est grâce à Michelle, une jeune institutrice dont il tombera amoureux, que Val va s’imprégner de l’esprit profond de la mystérieuse tribu des Guerriers de la nuit (dont il va découvrir être originaire) et résoudre ce meurtre.


Les guerriers de la nuit est un livre court, d’une fluidité étonnante pour un roman ayant pour thème une enquête policière. En dépit de cela, il a le mérite de marquer le lecteur grâce à un style très imagé et à une histoire qui nous plonge au cœur des coutumes indiennes, fidèles à ce que l’on peut imaginer, uniques dans le sens où elles sont subtilement décrites pour un lecteur aussi perplexe que le héros.

Les chapitres se succèdent tranquillement, chacun apporte son lot d’interrogations. Le côté mystique justifie qu’on n’obtienne finalement pas toutes les réponses.

Le personnage principal, l’agent Val Santamaria évolue dans un monde qui l’éloigne de ses racines. Il est en effet à moitié indien, raison pour laquelle c’est lui que son patron désigne pour enquêter sur des meurtres mystérieux perpétrés en plein territoire indien dans la région de Navajo Moutain.

Cette enquête sera l’occasion pour Val de renouer avec un passé profondément ancré en lui, un aspect très bien exploité par l’auteur. Au cours de sa mission, Val en apprend autant sur les meurtres que sur lui-même. Lui qui ne s’est jamais senti vraiment à sa place expérimente un tout nouveau sentiment, celui d’appartenir à un tout… Il doit également assumer les conséquences qui vont avec.

Ce livre est plus un roman d’apprentissage qu’une véritable enquête policière qui passe vite au second plan pour mettre en valeur la psychologie d’un personnage agréable à suivre.

L’histoire finit comme elle commence, à la frontière entre rêve et réalité…


Editeur : Flammarion-Pere Castor

Parution : 14/09/2011

Prix : 10 €


écrit par Julie