La chronique du roman « Void City , T1: Un pieu dans le coeur » de J.F. Lewis

9782811206215

Être immortel, ce n’est pas une partie de plaisir tous les jours. Certes, je n’ai pas beaucoup d’ambition dans la vie et mon club de strip-tease tourne plutôt bien, mais je voudrais qu’on me laisse tranquille. Malheureusement, mon meilleur ami et associé menace de retirer ses parts dans la boîte. Et comme les ennuis n’arrivent jamais seuls, voilà que ma petite amie me tanne pour que je la transforme en vampire. Je suis totalement contre. Mais pensez-vous, elle s’en moque…

Il est sorti le 21 octobre 2011 aux Editions Milady, 384 pages, 7€

Mon avis:

Un roman qui n’est pas inoubliable !


Le style de J.F Lewis est, pendant les 160 premières pages, assez graveleux et lourd. Heureusement pour nous, cela s’améliore pour devenir plus léger et caustique. L’intrigue est alambiquée et en même temps assez prévisible. C’est un récit sans grande prétention, simple et divertissant. Cependant, il faut savoir apprécier l’humour un peu particulier et tordu de l’auteur. L’histoire est racontée en alternance par Tabitha et Éric, ce qui donne une bonne dynamique au roman. C’est une bit-lit avec une bonne dose d’actions et de rebondissements où les vampires ne sont pas édulcorés. Ils sont des tueurs effrayants et insensibles. Des antihéros à la morale douteuse qui considèrent les humains comme des animaux de compagnie ou de la nourriture. De plus, J.F Lewis a su créer une mythologie sur les vampires assez originale, et même parfois crédible telle que leur processus de transformation ou leur panel de capacité et de pouvoir selon leurs rangs dans la société vampirique.

En ce qui concerne les protagonistes, ils ne sont pas très attachants, ni attirants et occasionnellement creux. Le plus grand nombre sont sarcastiques, désagréables et la plupart des sujets féminins sont considérés comme des jeunes filles à la plastique aguichante, stupide et niaise. Au milieu de tout ce petit monde, on a un ou deux personnages qui sortent du lot, Talbot, l’énigmatique bras droit d’Éric et Greta, la fille un peu fofolle de ce dernier. Ils sont rafraîchissants. Néanmoins, ils sont tous autant survolés et manquent de profondeur.

Éric est le propriétaire d’un club de striptease, « Cœur de démons ». C’est un être déplaisant, ni protecteur, ni romantique, ni honorable et n’aime pas sa condition de vampire. Quant à Tabitha, elle est égocentrique, ayant très peu d’amour propre. Bien que l’auteur veut nous la faire croire idiote, elle ne semble pas l’être tant que ça, mais plus désespéré. Elle est prête à tout et n’importe quoi pour vivre un amour éternel avec Éric.

Autant vous dire que « Void City » est un antidote à tous vos fantasmes paranormaux. Le livre se complaît dans le sexe, le gore et le bestial.


Pour conclure :

Vous pouvez oublier tout ce que vous avez lu sur les romances paranormales, « Viod city » apporte une nouvelle ère plus crue et sans sentiments. Ce ne sera certainement pas le roman de l’année. C’est une histoire plaisante une fois passé les premiers chapitres, mais sans plus. On aurait apprécié plus de détails, d’approfondissement avec des personnages plus travaillés et sympathiques. À voir ce que ça donnera par la suite.