La chronique de « Saga Hunters – Tome 1 : Nouvel Espoir » de Meghane VEZZARO

Couvl0860

Dans une société où seul le rationnel à sa place et où le meurtre est considéré comme un acte horrible et toujours inutile, il existe une autre communauté qui évolue dans l’ombre. Dans ce monde où l irréalisme est maître et où les homicides sont la seule façon de rester en vie, trois races coexistent : les vampires, les loups garous et les Hunters, membres d une organisation du même nom créée afin d exterminer les deux autres espèces. D après une antique prophétie, un jour viendra où une fille aux multiples origines naîtra et engendrera l être qui rétablira l ordre et l égalité entre tous. C est au sein de cet univers dangereux et morbide, que la jeune Carlie Keyes doit subsister. Car sans elle, la prophétie ne pourra pas se réaliser.

Il est sorti le 1 juillet 2011 aux Editions Baudelaire, 220 pages, 18,5€

Mon avis:

J’ai un avis mitigé sur ce livre. Je ne veux pas dire qu’il est nul (même si je l’ai pensé très longtemps), parce qu’il faut tout de même saluer l’effort de l’auteur pour qui, c’est le premier roman, et qu’il y a de bonnes idées. Le gros problème de ce roman, c’est son style.  Je suis désolée d’avoir à le dire, mais c’est très mal écrit. Absolument pas moderne, la  tension et la  profondeur en semblent absente.

Au début du récit, il ne manque que le « il était une fois », tellement c’est raconté à la manière des contes de notre enfance. L’impression est accentuée par la description de Carly, l’héroïne. C’est Blanche-Neige réincarnée ! Le problème est que ce style perdure tout au long du roman. Ce qui était amusant au début, est lassant dès la page 3. Tout est minutieusement décrit, du mobilier à la moindre action ou pensée. C’est beaucoup trop. Cela donne l’impression que l’auteur a voulu faire du remplissage. Du coup, j’avoue avoir lu de nombreux passages en diagonale.

Le style est lourd, mais également ampoulé. Il manque énormément de naturel car l’auteur utilise un vocabulaire souvent beaucoup trop châtié. Particulièrement pour les enfants, qui n’ont pas du tout un langage adapté à leur âge. Ce qui fait perdre toute crédibilité aux dialogues. De plus, j’ai vraiment eu l’impression que l’auteur travaillait avec son dictionnaire des synonymes à coté d’elle. Pour vous donner un exemple : l’héroïne ne regarde pas la pluie tomber, mais les « évènements climatiques ». Autre point qui dessert le récit, c’est la façon dont l’auteur utilise un qualificatif pour parler de ses personnages. L’oncle, la jolie rousse, l’hybride, le rebelle…

Pour ce qui est de l’histoire elle-même, comme je le disais, il y  a de l’idée. La raison de l’existence des vampires et de leur immortalité a le mérite d’être originale, même si l’histoire de la prophétie n’est pas assez creusée. En ce qui concerne les personnages, je n’ai pas réussi à m’y attacher. Tout d’abord, parce que le roman n’est qu’une suite de moments clés composant l’enfance de l’héroïne. Et ensuite, parce qu’ils (Carly et son compagnon) sont beaucoup trop imbus d’eux-mêmes. Certains aspects nuisent également à la crédibilité du récit. Comme par exemple, des enfants de 11 ans qui se passionnent pour les philosophes français du siècle des Lumières.

D’autre part, il est à signaler qu’il y a beaucoup de coquilles. Notamment, des « l c » qui se sont glissés entre les mots.

J’ai fini par m’habituer à l’écriture de l’auteur. À la fin du roman, cela me faisait plus sourire que grincer des dents, cependant je ne pense pas lire la suite.

Ecrit par Zina