« Mon nom : Clara Muller. Ma ville, Paris en 2015 – capitale coupée
en deux, Ville Haute et Ville Basse. Mon univers, les quartiers chics
de la Ville Haute.
Au lycée, ils passent leurs journées à m’insulter. M’appellent FFO,
Fille Frappée d’Opprobre. Tout ça parce que je suis née in vitro,
grâce à un logiciel de procréation. Mes séquelles : affectation
de la structure psychique – chaque nuit, je me balade dans la Ville Basse via une connexion au Vortex Urbain. C’est comme ça que
j’ai rencontré le Vengeur Toxique, un super-héros cabossé et super mignon. Personne ne me croit, à part Karine, une FFO, comme moi.
Et amoureuse d’un de ces CP (Connards Populaires) qui nous
mènent la vie dure. Sûr que cette histoire va mal finir : quand vous
lirez ce Journal Infirme, je serai morte… »
Il est sorti le 4 janvier 2012 aux Editions Sarbacane, 15€, 240 pages.
Mon avis:
Un roman particulier !
Je suis confuse, car il m’a été impossible de mener ma lecture à terme, ce qui m’arrive très très rarement. Le livre en soi n’est pas mauvais, c’est juste que je n’ai pas accroché à l’histoire. De ce fait, ma chronique sera sommaire.
Le style de Karim Madani est urbain et fluide. Cependant, dans cet ouvrage, on trouve la narration assez vulgaire, l’utilisation de mots grossiers toutes les deux phrases nous ont quelque peu dérangés. Mais on comprend le choix de l’auteur qui est en adéquation avec son univers. D’ailleurs, celui-ci est sombre et cruel avec une atmosphère viciée. Karim Madani a de très bonnes idées, mais qui sont malheureusement peu expliquées et exploitées ce qui nous laisse dans un flou perpétuel. On trouve cela dommage.
En outre, on remarque une certaine ressemble avec notre société actuelle comme la ségrégation humaine et les disparités sociales.
En ce qui concerne les personnages, ils sont tristes, ils émanent d’eux une souffrance continue, un mal-être.
Leur quotidien est synonyme de violence, drogue, sexe et alcool. On les suit dans leur auto-destruction bien que certains essayent de s’en sortir, d’atteindre un peu de bonheur même factice.
Pour conclure :
« Le journal infirme de Clara Muller » n’est pas un livre à mettre entre toutes les mains. C’est un roman d’anticipation où stupéfiant et agressivité sont banalisés avec une touche de fantastique. Un roman torturé et tortueux, mais qui nous pousse à réfléchir.
Alors certes, je n’ai pas su apprécier l’ouvrage de Karim Madani, mais je suis sûr qu’il trouvera son public. D’ailleurs nombreux sont ceux qui l’ont lu et aimé.