La chronique du roman « Les sortilèges de la cité perdue » de Douglas Preston & Lincoln Child

Malheur…

Un soir, Nora Kelly se rend dans le ranch familial laissé à l’abandon et trouve la maison saccagée. Soudain, une étrange créature, tenant autant de l’homme que de l’animal, lui saute dessus et lui réclame la lettre.

à qui réveillera…

 Cette lettre, Nora la découvre peu après. Écrite par son père, seize ans auparavant, elle indique le chemin menant à travers les canyons de l’Utah à Quivira, légendaire cité des Indiens anasazis qui renfermerait un fabuleux trésor d’or et d’argent…

 les esprits endormis!

Archéologue à l’institut de Santa Fe, Nora parvient à convaincre son patron de financer une expédition pour mettre au jour la cité perdue. Mais, au fur et à mesure que l’équipe approche du but, elle est confrontée à l’horreur et à la mort. Comme frappée par une malédiction…

Editions l’Archipel. Parution mai 2012. 492 pages. 23,95 €.

Mon avis :

Preston & Child livrent là un roman très prenant.

Les auteurs arrivent à nous immerger dans leur univers mystique, jusqu’à le rendre presque réel, grâce à de multiples explications sur le peuple anasazis et sur les méthodes archéologiques. Le style très descriptif n’alourdit pas le récit et permet de s’imprégner des décors et de l’ambiance mystérieuse de l’intrigue facilement.

La romance se mêle également à l’aventure, ce qui allège le côté didactique du roman. Tout cela donne une expédition au pays des légendes et des croyances au cours de laquelle les héros sont confrontés à de nombreux obstacles et où des forces invisibles n’ont d’autre but que de les faire rebrousser chemin.

Nora est une jeune assistante de l’institut archéologique de Santa Fe dont la carrière menace de prendre fin prématurément. Lors d’une visite au ranch familial, abandonné depuis de nombreuses années, elle est agressée par deux créatures mi-humaines mi-animales qui exigent qu’elle leur remette une lettre. Nora est secourue par une voisine et s’en sort indemne. Mais alors qu’elle retourne chez elle, la jeune femme tombe par hasard sur la mystérieuse lettre dont le contenu est des plus étonnant. Il s’agit d’une missive de son père, écrite seize ans plus tôt au moment de sa disparition. Il y décrit le chemin de la cité perdue de Quivira, la plus précieuse aux yeux des archéologues. Nora décide alors de suivre les traces de son père et de partir à la recherche de la « Cité d’Or ». Elle obtient le soutien d’Ernest Goddard, directeur de l’institut, pour entreprendre cette expédition. Une équipe est alors constituée : Aaron Black, Enrique Aragon, Sloane Goddard et Nora elle-même pour la partie archéologie. Se joignent à eux Peter Holroyd pour l’imagerie, Roscoe Swire le responsable des chevaux, Luigi Bonarotti l’intendant et le cuisinier et enfin Bill Smithback, journaliste. Leur périple et leurs ennuis peuvent alors commencer…

Les personnages, quoique nombreux, sont plutôt approfondis. Les auteurs révèlent des facettes de chaque personnalité au fil de l’expédition. J’ai apprécié la dynamique des interactions au sein du groupe et l’expression des différents caractères, entre les égos parfois trop démesurés des scientifiques et la simplicité des autres membres. Les protagonistes sont réalistes et j’ai vite pris parti pour certains alors que d’autres me sont presque antipathiques.

Pour conclure :

J’ai suivi avec plaisir, curiosité et avidité l’avancée de l’expédition. Entre le récit du voyage, les descriptions très réalistes des magnifiques paysages de l’Utah, mais aussi les récits concernant les légendes anasazis, j’en ai pris plein les yeux. Réellement jubilatoire !

écrit par Jess