La chronique du roman « La trace » de Christine Féret-Fleury

Il y a Rébecca Lefèvre. La petite cousine française. Signes particuliers : néant. Et puis il y a Sarah LeFebvre, l’Américaine. Sarah qui réussit tout ce qu’elle touche. Sarah qui va se marier. Sarah que Rébecca aimait jusqu’au jour où elle lui a présenté son fiancé, le bel Adrian, pour qui Rébecca a eu le coup de foudre. Voilà Rébecca forcée de jouer les demoiselles d’honneur. Sauf que devant l’autel, Sarah fait demi-tour, saute dans sa voiture, et embarque avec elle Rébecca et Lavinia, sa grand-mère si distante et soudain si proche. Les trois femmes tracent leur route, Sarah pour fuir son passé, Lavinia pour le retrouver, Rébecca pour se trouver. Mais un serial-killer est à leurs trousses. Un meurtrier qui guette Sarah depuis la nuit des temps.

Il est sorti le 6 juin 2012 aux Editions Black Moon, 15€, 252 pages.

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Mon avis:

Le jour de son mariage, à son entrée dans l’Église, Sarah est prise de panique et fait demi-tour, abandonnant son fiancé Adrian devant l’autel. Elle embarque avec elle sa grand-mère Lavinia ainsi que Rebecca sa cousine de 17 ans. Les voici donc en route, parcourant les États-Unis et la route 66.

Le suspense est présent jusqu’à la fin de ce road trip, malheureusement je n’ai pas accroché à l’histoire. Dès le début, l’auteure nous plonge dans le procès des sorcières de Salem, ce qui m’a tout de suite plu et intriguée. Cependant, cette touche fantastique est vite abandonnée, et par conséquent largement sous exploitée. Cela m’a surprise, d’autant plus que ceci semble constituer le véritable mobile du tueur. J’ai eu l’impression que la fin du roman était bâclée. En somme, le lecteur reste dans le flou.
Certains passages et évènements du livre m’ont paru assez invraisemblables. Je pense notamment à la rencontre avec Dwight et à son implication soudaine dans cette histoire. Qui se confierait si vite à une inconnue ? Il en va de même pour la peur de Sarah, qui paraît disproportionnée au début du roman.

Dans l’ensemble, les personnages sont sympathiques, surtout Lavinia qui m’a beaucoup émue. En revanche, je n’ai pas réussi à apprécier Rebecca et toute sa colère. Trois générations sont mises en avant et se confrontent, ce qui rend la dynamique des relations intéressante.

La plume de l’auteure est fluide et agréable à lire. Le récit à deux voix, celles de Rebecca et Sarah, ainsi que quelques incursions dans la tête du tueur sont assez efficaces pour tenir un minimum le lecteur en haleine.

Pour conclure, « La trace » offre une bonne dose de suspense, et des personnages intéressants. Cependant, cela n’a pas suffi à me convaincre. Je n’ai pas été embarquée par l’histoire, les motivations du tueur sont assez mal exploitées, et la fin m’a semblé bâclée.

écrit pat Noèmie