La chronique du roman « Cinquante nuances de Grey″ de E. L. James

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Lorsqu’Anastasia Steele, étudiante en littérature, interviewe le richissime jeune chef d’entreprise Christian Grey, elle le trouve très séduisant mais profondément intimidant. Convaincue que leur rencontre a été désastreuse, elle tente de l’oublier – jusqu’à ce qu’il débarque dans le magasin où elle travaille et l’invite à un rendez-vous en tête-à-tête.

Naïve et innocente, Ana ne se reconnait pas dans son désir pour cet homme. Quand il la prévient de garder ses distances, cela ne fait que raviver son trouble.

Mais Grey est tourmenté par des démons intérieurs, et consumé par le besoin de tout contrôler. Lorsqu’ils entament une liaison passionnée, Ana découvre ses propres désirs, ainsi que les secrets obscurs que Grey tient à dissimuler aux regards indiscrets…

Il sort le 17 octobre 2012 aux Editions JC Lattès, 17€, 580 pages.

Mon avis:

E.L James a un style qui n’a rien d’extraordinaire, assez fluide avec un vocabulaire assez cru par moment et qui donne parfois l’impression d’être mal choisi. La progression du récit a un bon rythme et l’on ne s’ennuie pas malgré quelques répétitions dans la narration. L’atmosphère y est érotique et électrique tout du long. Quant à l’intrigue, elle est simpliste, pas très originale, mais on a tout de même plaisir à découvrir nos héros à travers des jeux délicieusement audacieux. C’est bien mené et la fin est addictive. D’ailleurs ce sont les dernières pages qui m’ont donnée envie de connaître la suite.

E.L James nous entraîne dans un monde de sensualité aussi étrange qu’irrésistible où tous les fantasmes sexuels sont permis, mais sans violence, brutalité et tout en se respectant. C’est à la fois effrayant et excitant. On devient spectateur de l’apprentissage de notre jeune héroïne qui s’ouvrira à l’univers de la luxure par les mains expertes de Christian Grey. Démarre alors un voyage effrontément érotique, mais pas que…

En ce qui concerne les protagonistes, j’ai eu beaucoup de mal avec Ana. Elle est esseulée, trop naïve et manque de confiance en elle. Elle est fade, et mon dieu que je hais cette « déesse intérieure », franchement j’ai trouvé ça d’un niais. D’autre part, je ne pensais pas qu’une fille pouvait autant rougir et se mordre les lèvres dans 550 pages, c’est affligeant!

Ana n’est pas attachante et pas très crédible, mais heureusement dans les derniers chapitres, on dirait qu’elle commence à avoir un peu plus de caractère. À voir…

En tout cas, ce qui est sûr, c’est que le roman est sans conteste porté par Christian Grey. Il est insaisissable, complexe et sophistiqué. Son personnage est un maniaque du contrôle, il en a besoin pour se sentir bien et en sécurité. Il est tourmenté avec des fêlures invisibles qu’Ana est bien décidée à percer. D’ailleurs, cette dernière bouleversera l’existence de Christian dans plus d’un domaine et perdra la maîtrise sur ses émotions. Pourront-ils faire face aux nombreux obstacles qui se dressent devant eux dans cette passion déroutante et envahissante ?

Pour conclure :

« Cinquante nuances de Grey » est un roman érotique sympathique malgré quelques défauts. C’est un livre distrayant avec une histoire décente, mais qui n’a rien de spectaculaire. Rien n’est résolu, ni conclu, tout reste à découvrir et ça pourrait déboucher sur une très belle romance… Affaire à suivre ?

Alors et vous ? Êtes-vous prêt à pousser la porte de la chambre rouge de la douleur ?