La chronique du roman « Lumière de fin » de Henry Porter

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A l’enterrement de David Eyam, les cloches sonnent à toutes volée.

Kate Lockhart, une ancienne du SIS, y assiste avec des grands patrons, des ministres et des chefs de l’espionnage pour pleurer la mort de son meilleur ami, le plus brillant serviteur du gouvernement britannique de sa génération. De l’agent Eyam ne subsistent que les restes calcinés d’un homme tué loin de chez lui lors d’une explosion. Mais il laisse derrière lui des questions que des personnes hauts placées aimeraient oublier.

Edition J’ai Lu. 574 pages. Parution le 9 janvier 2013. 8,20 €.

Mon avis :

David Eyam, ancien haut personnage de l’état britannique et proche du premier ministre, est tué dans un attentat à la bombe à Cartagena, en Colombie.

Kate Lockarth, une vieille amie, se rend à High Castle pour assister aux obsèques. Bien qu’ils ne se soient pas vus depuis deux ans, la jeune femme apprend qu’elle est sa principale héritière.

Alors qu’elle doit prendre possession de documents qu’Eyam lui a légués, Kate est témoin de l’agression du notaire et constate que les papiers en question ont été dérobés. Les ennuis ne font que commencer pour Kate.

Henry Porter nous livre un récit plutôt confus. Ce roman au sujet réaliste, à la limite de l’anticipation, mélange législation, sentiments amoureux contrariés et parfois actions spectaculaires.

Le fond du récit porte sur la loi britannique qui autorise le gouvernement à épier tous les faits et gestes des personnes sur son territoire. Le système avait pour but de protéger la population, mais le dispositif s’est perverti et entraîne le non-respect des droits fondamentaux du peuple.

Lorsque Kate prend possession de son héritage, elle comprend que David menait l’enquête sur les responsables de cette surveillance et qu’il souhaite qu’elle mène son combat jusqu’au bout, qu’elle révèle le pot aux roses aux citoyens britanniques. La jeune femme va alors s’allier l’aide des habitants de High Castle (entre autres) pour parvenir à ses fins.

L’ambiance du récit n’est pas très claire. Alors que l’on s’attend à une bonne dose de suspens, on se retrouve souvent projeté au cœur de pensées intimes de Kate. Cela coupe l’action et fait passer le fond du problème au second plan.

Le cœur du récit est très intéressant (surtout lorsque l’on apprend que ces lois existent vraiment), mais je trouve que l’histoire est desservie par le duo Kate/Eyam, que ce soit par leur personnalité (trop intelligents, trop riches, trop trop) ou leur relation amoureuse avortée. Le stratagème de David aussi décrédibilise l’histoire, les personnages eux-mêmes se demandent à quoi cela rime !

J’aurais préféré moins de sentiments, plus de suspens et un peu moins de « blabla » sur les personnages.

Pour conclure :

Un peu déçue. J’avoue que c’est la Postface que j’ai préférée dans ce récit et j’aurais aimé que le livre fût de la même veine. 

Ecrit par Jess