Alors que les vampires ont annexé le monde et se réservent le droit d’utiliser l’humanité comme un garde-manger, les quelques humains repliés à la Bâtisse s’organisent pour renverser le Nouvel Ordre. Epaulée par des Vampires « humanistes », menée par Lou, la résistance se met en marche, bientôt rejointe par d’autres hommes prêts à donner leur vie pour sauver le monde.
Pourtant, au milieu de la tourmente, Lou va devoir suivre son cœur et oublier l’intérêt commun au profit d’une seule personne. Au cœur d’une guerre qui se prépare, elle doit à la fois affronter son destin et sauver ce qui reste de son monde. De l’Avesnois à la Bourgogne, toujours accompagnée de ses loups, la jeune fille sauvera-t-elle la personne qu’elle aime le plus ?
Il est sorti en février 2013 aux Editions Val Sombre, 243 pages, 21€.
Mon avis:
La plume de Émile Witwicki-Barbet est fluide, entraînante et a pris de l’aisance depuis son premier ouvrage. L’atmosphère y est électrique et pleine de tension bien que le rythme soit globalement lent, mais sans être ennuyeux. Dès les premières pages, on est happé et plongé dans un tourbillon de sensations intenses, bonnes comme mauvaises, ponctuées de rebondissements.
Pour ce qui est de l’intrigue, elle poursuit son chemin et évolue bien. Nos insoumis feront la rencontre d’un autre groupe de résistants. L’avènement des vampires est au mieux et l’espèce humaine est presque éradiquée. Lou et ses amis mettront en place l’attaque de la ferme, qui se trouve au cœur de la forêt de l’Avesnois, dirigée par les « crocs rouges ».
On suit la montée en puissance de la résistance, leurs préparations dans l’espoir de mettre à mal la Nouvelle Organisation et de reprendre leurs existences en mains. Mais, certains événements viendront troubler leurs projets et ils croiseront des ennemis redoutables. On voyage avec eux, on se bat à leurs côtés, pour nous mener à la bataille finale. Toutefois, je m’attendais à des combats plus épiques, grandioses, mais ceux-ci m’ont paru trop simples avec des fins trop rapides.
Pour ce qui est de l’univers, il s’étoffe dans certains points et j’ai aimé sa vision de la naissance des vampires. C’est un monde relativement réaliste avec quelques aspects fantastiques.
En ce qui concerne les protagonistes, on retrouve ceux du premier tome et d’autres arrivent en apportant un souffle de fraîcheur. Malgré tout, certains sont peu exploités, bien que Émile Witwicki-Barbet nous offre différents points de vue au cours de notre lecture. Ils sont attachants, les personnalités se révèlent et il y a une bonne interaction entre les personnages et leurs dialogues sont cohérents.
Cependant, dans les « Révoltés », on accompagne surtout Lou et Dubuissert. Ce dernier, bien que toujours austère et prétentieux, s’humanise. Il se bat tout du long contre lui-même et des sentiments qu’il croyait perdus à tout jamais.
Quant à Lou, elle est de plus en plus coriace, robuste et fougueuse. Elle n’a pas peur d’exprimer ses opinions. En outre, je l’ai trouvé assez pénible dans son indécision constante envers Dubuissert, elle met beaucoup trop de temps à voir ce qu’il en est réellement. Je l’ai également trouvé froide et distante dans des actions qui la concernent, où j’aurais dû ressentir sa souffrance et son désarroi.
J’aurais aussi aimé que l’auteure approfondisse certaines parties et nous dévoile certaines conversations passées sous silence, notamment avec Adam.
Pour conclure :
« Les Révoltés » est une lecture prenante et addictive malgré quelques petites choses qui m’ont chiffonnée. Une suite dans la lignée des « Insoumis » où se mêlent rébellion, vengeance, mort et romance. Une croisade contre l’ennemi et pour gagner leur liberté.
J’ai hâte de savoir comment tout cela va se terminer, car j’ai encore quelques questions qui demeurent sans réponses.