La chronique du roman « La dernière pluie » de Antti Tuomainen

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À Helsinki, les changements climatiques sont si violents que la plupart des habitants ont fui la ville. Tapani est resté chez lui. Deux jours avant Noël, sa femme Johanna, une journaliste de renom, disparaît. Tapani se lance dans une recherche frénétique. Il est persuadé que sa disparition n est pas étrangère à ses récentes recherches sur un serial killer aux motivations politiques surnommé « le Guérisseur ». Mais en fouillant dans le travail de sa femme, il découvre des secrets sur son passé qui la relient aux meurtres sur lesquels elle enquêtait… Tapani est prêt à tout pour retrouver l amour de sa vie quels que soient les secrets de son passé.

Il est sorti le 11 avril 2013 aux Editions Fleuve Noir, 240 pages, 18,90€.

Mon avis:

La Finlande, ses noms chantants et son doux climat. Ah non ? Ok je recommence.

La Finlande, ses noms de rues et de personnages à coucher dehors et son climat à rester enfermé dedans.

Antti Tuomainen nous propose donc un thriller venu du froid. Pour les noms on s’en sort, tout compte fait, assez facilement grâce aux prénoms des personnages. Pour le climat, ça tombe bien, il est un protagoniste à lui tout seul de ce roman.

« La dernière pluie » n’est pas qu’un simple thriller, c’est un thriller d’anticipation.

L’action se déroule, en effet, dans un futur très proche où les dérèglements climatiques ont produit des effets rapides et dévastateurs : épidémies, pluie ininterrompue la moitié de l’année et les populations qui désertent le sud pour monter dans le grand nord.

Que les amateurs de thriller se rassurent, ils ne seront pas dépaysés malgré la trame de fond un peu SF. En fait, les dérèglements climatiques sont au centre de l’intrigue et régissent le quotidien des personnages.

Un livre dont la trame est donc classique avec un arrière-plan qui l’est moins. Une ville d’Helsinki dont les habitants sont en train de fuir encore plus haut dans le nord, une économie effondrée et des messages écologiques sous-jacents intelligents.

Le reste est une histoire de disparition et un personnage principal qui sort un peu des carcans du genre (c’est un poète à la recherche de sa femme) et une température qui monte progressivement.

Le roman est court (230 pages) et son écriture plutôt agréable. Notons qu’il a obtenu le prix du meilleur roman policier finlandais en 2011.

Au final, un vrai intérêt pour l’ambiance du roman et de cette société (notre société) qui s’effondre. Pour la partie intrigue, elle est parfois un peu trop convenue, mais reste de facture correcte.

Un roman intéressant, court (ce qui change de la mode actuelle des pavés) et qui sort du lot grâce à son atmosphère.

Ecrit par Gruz