La civilisation a disparu. Un homme est resté. Pour tuer les morts.
Depuis le début de l’infection zombie, il y a quatre ans, le fleuve Mississipi sépare les États-Unis en deux zones. À l’Est, la zone saine est sous le joug d’une dictature féroce ; l’Ouest, des contrées interdites et infectées, est le territoire des morts-vivants et de quelques groupes de survivants incontrôlables.
Henry Marco, un ancien neurochirurgien, est resté dans le Nevada. Mercenaire au service des familles de l’Est, il traque et tue les zombies qu’on lui désigne, permettant aux proches de faire leur deuil. Mais Marco, qui a compris que les zombies reviennent toujours sur les lieux qu’ils ont aimés, espère surtout retrouver sa femme, disparue après la catastrophe.
Un jour le Ministère de l’Intérieur engage Marco pour une mission particulière : retourner en Californie, où tout a commencé, et retrouver un scientifique aperçu avant l’épidémie dans une prison de haute sécurité. Cet homme pourrait détenir, peut-être, un remède à l’infection.

Il sort le 20 mars 2013 aux Editions Orbit, 400 pages, 20,90€.

Mon avis:

Une lecture divertissante !

L’écriture de V. M. Zito est vive et percutante avec un style très visuel et descriptif. À travers ses mots, on se fait notre propre film dans la tête, accompagné d’une atmosphère sombre où l’effluve des morts pourrissants vous poursuit tout du long. L’intrigue est bien menée et développée. Au départ, l’auteur pose les bases sur le héros et sur ce que ça implique pour ensuite nous entraîner à un rythme effréné dans cette course contre la montre, au spectacle atroce et plein de viscères. V. M. Zito ne donne que rarement le temps aux lecteurs de reprendre leur souffle.

On parcourt de nombreuses scènes d’actions explosives et brutales qui nous emmènent vers un dénouement qui nous réserve quelques rebondissements agréables et inattendus.

Pour ce qui est de l’univers, il est bien détaillé. On plonge en 2018, quatre ans après que la Résurrection ait frappée les États-Unis. Ce pays est divisé en deux zones :

* la zone libre, celle dirigée par un gouvernement corrompu où l’économie est en lambeaux, le chômage massif et qui souffre d’une pénurie de nourriture.

* La zone occupée, celle laissée aux choses. À ces cadavres putréfiés qui ont gardé un certain instinct primitif qui réagit à la peur, à la faim et à la rage.

Je dois dire que j’ai apprécié que l’auteur nous offre une explication sur les origines de la Résurrection et pourquoi ils agissent ainsi. C’était intéressant.

Parlons du récit.

Marco est un ex-chirurgien, il a décidé de rester avec les morts pour retrouver sa femme. De ce fait, il est devenu, au fil des années, une sorte de tueur à gages de zombies que les familles engagent pour offrir la paix aux siens qui sont atteints de cette infection. Mais un jour, il se voit contraint d’accepter un contrat provenant du représentant du ministère de la sécurité intérieure. Il doit retrouver un cadavre et récupérer les infos d’un médecin qui travaillait sur un remède.

Dès lors, nous partons dans un no man’s land infesté de macchabées ambulants. La route sera extrêmement dangereuse, la prudence sera de mise. La mort rôdera à nos côtés tout du long. Mais au fil de notre progression, on s’apercevra que Marco se retrouvera aux milieu d’enjeux élevés et au centre d’une guerre de pouvoir, d’argent et de puissance mondiale. Et qu’il n’y a pas que les zombies qui se cachent dans l’ombre.

Pour ce qui est du protagoniste, il est sympathique, fort et essaye de survivre avec un passé qui le torture. D’ailleurs, V.M. Zito nous le révèle peu à peu au cours de l’histoire.

Pour conclure :

« L’homme des morts » est un road movie très réussi. On plonge dans un thriller post apocalyptique zombiesque terrifiant où l’adrénaline est constante. V. M. Zito ne fait pas dans la dentelle,c’est gore et sanglant, il ne faut pas avoir l’estomac fragile, âmes sensibles s’abstenir !

En tout cas, pour ceux qui n’aiment pas les zombies passez votre chemin, pour les autres, entrez dans la bataille…