La chronique du roman « Coldtown, cité des vampires » de Holly Black

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Dans un futur pas si lointain, la population vampire pullule, contraignant les autorités à mettre en place des zones de quarantaine appelées Zones froides pour tenter de juguler l’épidémie. A l’intérieur de ces ghettos, vampires et humains, prédateurs et proies, cohabitent dans une perpétuelle orgie sanglante. Mais les portes des Zones froides ne s’ouvrent que dans un sens : l’entrée est définitive. Et lorsque certains vampires s’en échappent, c’est pour le pire, et pas du tout le meilleur… Après une soirée trop arrosée, Tana se réveille entourée des cadavres de ses amis. Les seuls survivants du massacre ne sont autres que son ex, le désespérément sexy Aidan, et un mystérieux garçon aux yeux rubis assoiffé de vengeance. Tana n’a qu’une solution pour leur résister et survivre : se rendre au cœur de la cité dépravée. Entrez dans Coldtown.

Il est sorti le 4 septembre 2013 aux Editions Black Moon, 480 pages, 18€.

Mon avis:

Une déception !

La plume de Holly black est agréable et simple, accompagnée d’une ambiance sombre. Cependant, on se perd dans les méandres de son style – beaucoup – trop descriptif. Elle alourdit son texte avec de nombreux détails futiles, ce qui donne un rythme mou et, malheureusement, la lecture se fait assommante. De plus, il y a peu d’action malgré quelques retournements de situation.

Quant à l’univers créé par l’auteure, bien que bonne et intéressante l’idée de base souffre de son manque d’exploitation, faisant dès lors tout tomber à plat . Ainsi, il nous aura fallu engloutir les ¾ du roman pour enfin atteindre Coldtown, et tout cela pour une excursion superficielle et, de fait, décevante. Holly Black n’a pas su me transporter dans son monde sombre et sanglant.

Toutefois, sa vision du vampirisme était sympathique. Ce dernier est dépeint comme une maladie où les gens attrapent « froid » une fois mordus. Les symptômes incluent une baisse de température et une envie de sang de plus en plus présente.

Pour éviter que les victimes se transforment, celles-ci doivent être mises en quarantaine pendant 88 jours afin que l’infection soit évacuée de leur système.

Pour ce qui est de la trame, il y avait du potentiel, mais cela s’est révélé relativement creux. Je me suis demandée pourquoi nous avions mis tant de temps pour arriver là où nous allions. Il y a beaucoup trop d’éléments inutiles. On a l’impression de ne pas avancer dans l’intrigue, quasiment 260 pages rien que pour une nuit où il ne se passe rien, c’en est affligeant !

De plus, on saute parfois du coq à l’âne, ce qui nous donne un récit confus. Du reste, les flashbacks de Tana, ou bien les chapitres du point de vue de sa sœur, ne sont pas très attrayants, voir superflus. On se demande si l’auteure ne cherche pas juste à combler du vide. Je dirais qu’il n’y a que les passages concernant Gavriel qui sont plaisants.

Parlons du récit.

Ce qui a commencé comme une fête ordinaire, s’est terminé tragiquement. Tana est la seule survivante. Alors qu’elle tente de fuir, elle découvre son ex-petit ami enchaîné au lit et infecté, ainsi qu’un vampire fait prisonnier. Ayant bon cœur, Tana prend la décision de les sauver tous deux.

Bientôt, tous les trois feront le chemin vers le lieu de quarantaine Coldtown. Durant ce périple, elle accepte la possibilité de n’être pas seulement infectée, mais aussi de ne plus jamais revoir sa famille.

En ce qui concerne les protagonistes, ils sont nombreux, ennuyeux et pas très attachants. Ils manquent de développement. Le seul qui sort un peu du lot est Gavriel, ce vampire à la réputation dangereuse.

Ils sont sans réelle saveur, ils sont froids et il n’émane d’eux aucune émotion. Quant à Tana, elle n’est pas très crédible et pas très logique dans ses choix et actes. On a du mal à la comprendre, tout est contradictoire et aléatoire dans ses décisions…

Pour conclure :

« Coldtown, T1 » n’a pas été à la hauteur de mes espérances. Ce roman fantastique manque cruellement de substance, de vivacité et de clarté.

Ce fut une lecture laborieuse et vide malgré une fin un peu mieux, mais, pour le coup, trop précipitée…

À vous de voir si vous voulez entrer dans Coldtown, la cité des vampires…