La chronique du roman « Diable rouge » de JOE R. LANSDALE

product_9782207114957_195x320

Hap Collins et Leonard Pine, les tontons flingueurs texans, sont de retours dans un polar tout feu tout flamme.

Lorsque leur ami Marvin demande à Hap et Leonard d’enquêter sur une affaire classée de double homicide, ils sont ravis de jouer à nouveau aux détectives privés : certes, ils aiment le danger et la baston, mais plus encore être payés pour s’y frotter.

Les compères ne tardent pas à découvrir que les deux jeunes victimes, qui fricotaient avec une bande de pseudo-vampires gothiques, étaient sur le point d’hériter d’un gros pactole. Plus Hap et Leonard examinent la scène de crime, plus ils y voient clair – en particulier une tête de diable rouge graffitée sur un arbre.

Cette signature bizarre, qui se révèle liée à d’autres meurtres, serait-elle celle d’un serial killer sataniste ?

Edition Denoël. Paru le 12 avril 2013. 320 pages. 19,90 €.

Mon avis:

On découvre Hap et Leonard en train de passer à tabac deux petites frappes locales. Les deux compères travaillent pour Marvin, un détective, et accomplissent pour lui des missions variées, de la recherche d’informations à la mise en garde musclée. Les « enquêteurs » sont engagés pour découvrir l’assassin de Ted Christopher, fils d’une riche famille. Alors qu’il semble s’agir d’un simple règlement de compte, ils réalisent rapidement que ce meurtre fait partie d’une étrange série.

L’auteur possède un style direct et parfois très imagé (comme le passage où l’auteur compare la brillance des buildings à de la morve dégoulinant du nez d’un enfant). La violence est omniprésente, mais s’y mêle les doutes de Hap et une sacrée dose d’humour. Tout cela donne une ambiance assez bon enfant et un récit très facile à lire. L’intrigue est assez prenante et les suspects nombreux. Le final est plutôt invraisemblable, mais colle assez au ton loufoque du roman.

Les personnages ne sont pas que des brutes sans scrupules, ils sont très attachants. Hap est en plein doute sur le bien fondé de ses actes. Assailli par sa conscience, il est au bord de la dépression nerveuse. Heureusement pour lui, il peut compter sur le soutien sans faille de Brett, sa petite amie, et de son fidèle camarade Leonard.

Ce dernier sort tout juste d’une rupture amoureuse et en est encore très affecté. Il adore son métier et use de sa propre morale pour justifier leurs actes souvent répréhensibles. Dévoué à son ami, il est plus sensible que ce qu’il laisse paraître.

Pour conclure :

Un récit blindé d’humour, de répliques caustiques et drôles ! Un réel plaisir à lire, le sourire aux lèvres.

Ecrit par Jessyca