La chronique du roman « Bird Box » de Josh Malerman

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Malorie élève ses enfants de la seule façon possible : barricadés chez eux. Dehors, il y a un danger terrible, sans nom. S’ils s’aventurent à l’extérieur, ce sera les yeux bandés pour rester en vie. S’ils ôtent leurs bandeaux, ils se donneront la mort avec une violence inouïe. Malorie a deux solutions : rester cachée avec ses enfants, isolée, ou bien entamer un terrifiant périple jusqu’au fleuve dans une tentative désespérée, presque vaine, pour rejoindre une hypothétique colonie de survivants. La maison est calme. Les portes sont verrouillées, les rideaux sont tirés, les matelas cloués aux fenêtres. Les enfants dorment dans la chambre de l’autre côté du couloir. Mais bientôt, elle devra les réveiller et leur bander les yeux. Aujourd’hui, ils doivent quitter la maison et jouer le tout pour le tout.   Un tour de force psychologique oppressant au cœur de l’Amérique contemporaine, dans une atmosphère de fin des temps digne d’un livre de Barjavel, de La Route de Cormac McCarthy ou du Jour des Triffides de John Wyndham. Bird Box revisite le roman post-apocalyptique et hisse son jeune auteur Josh Malerman parmi les grands noms du genre.

Il est sorti le 17 septembre 2014 aux Editions Calmann-Levy, 20.90€.

Mon avis:

Voici un roman qui m’a tout de suite interpelée par sa couverture et son résumé très prometteur. Mais, j’avoue ressortir déçue de ma lecture, surtout au vu des nombreux avis positifs que j’ai vu fleurir sur la toile. J’en attendais peut-être trop.

On suit Marlie, une jeune femme dont sa vie a basculée il y a 5 ans, lorsqu’une vague de meurtres étranges frappe le monde. On fait sa connaissance lorsqu’elle décide de fuir là où elle habite et de traverser les yeux bandés la rivière afin de trouver un refuge sûr pour ses enfants. Car oui, dans ce nouvel univers, la vue devient un terrible danger de mort. Plus personne ne peut sortir les yeux ouverts sans devenir fou…

Nous voilà partis pour cette traversée angoissante que l’héroïne vit en aveugle tout en sentant des choses proches, mais inconnues. Son périple sera entrecoupé de flashbacks, nous ramenant vers le problème qui a provoqué le départ avec ses enfants. On va apprendre comment elle s’est débrouillée pour survivre en faisant face à cette nouvelle réalité effrayante et étouffante.

Le style de Josh Malerman est simple. Cependant, je n’ai pas été réceptive aux sensations de peur, d’angoisse que Josh Malerman a tenté d’insuffler dans son récit. Je suis restée très en retrait, de ce fait, cela m’a paru fade.

Toutefois, il a su quand même éveiller ma curiosité. Je voulais savoir ce qui se cachait derrière cette menace perfide. Car comme les personnages, nous sommes maintenus dans l’obscurité. Sont-ce des créatures, des entités, des miasmes dans l’air où tout simplement la folie des hommes ?

À vous de lire le livre pour le savoir. Néanmoins, il faut être averti que l’auteur s’appuie tout au long du roman sur les non-dits et l’interprétation du lecteur. Je suis sortie très frustrée du roman avec beaucoup trop de questions sans réponses.

Quant au scénario, il est simple sans grand retournement de situation. Pour ce qui concerne l’univers, je déplore qu’il ne soit pas plus développé, ça manque de détail.

Du côté des protagonistes, ils sont relativement plats, sans saveur. Je ne me suis pas sentie concernée ou touchée par ce qui leur arrivait. La plupart sont juste présents pour servir l’intrigue et non l’enrichir.

Pour conclure :

« Bird box » est une histoire d’horreur psychologique vécue à travers les sensations d’une jeune femme aux yeux bandés pour échapper à la mort. Je n’ai pas trouvé le livre spécialement glauque ou stressant. En gros, je suis passée complètement à côté.

À vous de voir si vous voulez tenter l’expérience, sachant qu’il a d’excellents retours…