La chronique du roman « La trilogie du Baztan,t1: Le gardien invisible »de Dolores Redondo

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Au Pays basque, sur les berges du Baztan, le corps dénudé et meurtri d’une jeune fille est retrouvé, les poils d’un animal éparpillés sur elle. La légende raconte que dans la forêt vit le basajaun , une étrange créature mi-ours, mi-homme… L’inspectrice Amaia Salazar, rompue aux techniques d’investigation les plus modernes, revient dans cette vallée dont elle est originaire pour mener à bien l’enquête qui mêle superstitions ancestrales, meurtres en séries et blessures d’enfance.

Il est sorti le 15 janvier 2015 aux Editions Folio, 8.50€.

Mon avis:

Nous voici au Pays basque, sur les berges du Baztan. Le cadavre d’une jeune fille est retrouvé dans la forêt, mais ce qu’il ressemble de prime à bord à un meurtre isolé devient vite le premier d’une série…

L’inspectrice Amaia Salazar, ayant fait un stage à Quantico au sein du FBI, se voit charger de l’affaire. Elle devra démêler le réelle du folklore, car la rumeur semble dire que la créature mystique, le Basajaun, serait derrière tout ça…

Amaia enquêtera dans son village natal qu’elle a fui de nombreuses années avant. Elle devra, en plus de l’assassin, combattre ses propres démons et affronter sa famille…

Le style de Dolores Redondo est agréable et descriptif, parfois même trop. Cela manque d’épuration, on se perd dans des détails parfois inutiles alors qu’à certains moments on en aimerait plus.

Quant au rythme, il est en dents de scie, à cause d’éléments futiles et de la redondance de quelques passages. Cela casse la cadence et donne, de ce fait, des longueurs au récit.

Néanmoins, cela demeure assez attrayant pour nous donner envie de continuer notre lecture jusqu’au dénouement.

En ce qui concerne le scénario, il est bien tissé bien que le schéma soit assez classique sans grand suspense et rebondissement. En outre, j’ai trouvé que l’auteur mettait trop l’accent sur la vie privée d’Amaia, notamment ses problèmes de grossesse qui n’apportent rien. Cela donne l’impression d’étouffer l’enquête, c’est dommage.

Toutefois, j’ai adoré le côté mystique et légende urbaine qui est bien développé. C’est l’aspect le plus intéressant du roman. Ce qui donne une atmosphère oppressante où tout semble possible.

Du côté des protagonistes, ils sont nombreux même si tout tourne autour d’Amaia. Ils sont plaisants, leur psychologie est bien dépeinte, mais assez stéréotypée dans l’ensemble. J’ai trouvé que pour quelques un, les traits étaient trop grossiers, ce qui les rend peu crédible.

Pour conclure :

« Les gardiens de l’invisible » est un policier sympa et divertissant qui combine thriller avec mythe et traditions, malgré les quelques points négatifs cité plus haut.

À voir ce que donnera la suite.