La chronique du roman « Le contrat de Salinger » de Adam Langer

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Signez, vous ne risquez rien, ou presque… Journaliste désabusé, Adam Langer retrouve un jour une vieille connaissance : Conner Joyce, auteur de thrillers en perte de vitesse en pleine promotion de son dernier roman. Ce dernier lui confie avoir reçu une offre ahurissante : un homme d’affaires richissime, lui a proposé d’écrire un roman rien que pour lui moyennant une somme colossale. Seule particularité, le contrat s’assortit de certaines clauses assez particulières : 1/ le livre rejoindra la collection privée d’exemplaires uniques de l’homme d’affaire, pour lequel ont déjà travaillé des écrivains aussi prestigieux que Thomas Pynchon, Norman Mailer ou J. D. Salinger… et n’en sortira jamais. 2/ Le propriétaire se réserve le droit d’exiger de l’auteur quelques modifications de son cru. 3/ l’accord doit rester absolument secret. Bientôt, et tandis qu’un Conner visiblement aux abois s’obstine à tout raconter à son ami – lequel se passerait bien de ces révélations –, l’histoire prend une tournure des plus inquiétantes : l’offre n’a évidemment rien de philanthropique, et le contrat désormais signé aura des conséquences imprévues.

Il est sorti le 19 août 2015 aux Editions Super 8.

Mon avis:

Adam Langer, ancien journaliste et écrivain sur le déclin, vit avec sa femme et ses enfants à Bloomington. Sa vie n’a rien d’excitante, il est père au foyer en attente d’inspiration. Lorsque Conner Joyce, auteur de polar, passe dans sa ville pour la séance de dédicace de son roman, Adam ne peut pas ne pas y aller. De plus, il est heureux de revoir une vieille connaissance.

Ce qu’il ne sait pas, c’est qu’il sera le témoin et le confident de quelque chose qui le dépassera lui, ainsi que son ami. Ce dernier se voit proposer une offre improbable par un homme énigmatique, un collectionneur de livre. Connor doit lui écrire un polar pour lui et uniquement lui seul. L’ouvrage fera partie de sa collection privée. Ne pouvant refuser une telle offre, Conner se plonge dans une sombre histoire qui se révèlera bien plus dangereuse qu’il ne le pensait, où la cupidité et l’égo vont l’entrainer vers la paranoïa…

J’avais très envie de lire ce roman suite aux avis dithyrambiques que j’ai vu fleurir sur la toile. Malheureusement, je dois admettre que je suis déçue. J’en attendais sûrement trop…

Le style d’Adam Langer est vraiment maîtrisé et excellent. On tourne facilement les pages en dépit du manque d’action et de suspense. L’intrigue est plaisante et effectivement bien menée, malgré quelques passages redondants, mais cela demeure assez convenu. On suit l’histoire de ces deux hommes qui va basculer suite à ce fameux contrat. On a plaisir à suivre nos héros pour savoir comment tout cela va se terminer. J’attendais avec impatience cette fin vertigineuse, qui pour moi, n’est jamais arrivée. C’est dommage.

En outre, j’ai bien aimé le portait caustique que l’auteur a brossé du monde de l’édition. À mon avis, on ne doit pas être loin de la réalité.

Pour conclure :

« Le contrat de Salinger » est un roman divertissant avec un principe original et une histoire prenante. Toutefois, il manque quelque chose pour en faire un bon thriller « Faustinien ». Car, en fin de compte cela reste gentillet avec une fin plutôt banale.  

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