Linus, 16 ans, se réveille un matin sur le sol d’un sinistre bunker souterrain. Sans eau, sans nourriture… et sans la moindre explication. Manifestement, il a été kidnappé. Pour quel motif ? Et qu’attend-on de lui ?
Les jours passent. D’autres détenus, n’ayant apparemment rien en commun, sont amenés par un ascenseur,. Une petite fille. Un vieil homme malade. Un toxicomane. Un autre homme, une autre femme. Capturés en pleine rue, comme lui et désormais, constamment surveillés. Incapables de comprendre ce qu’ils font en ce lieu.
Bientôt, et tandis que le temps commence à perdre sa réalité, une horrible vérité se fait jour. Il ne s’agit plus de sortir – c’est manifestement impossible. Il s’agit de survivre. Ensemble. Le plus longtemps possible. En espérant obtenir une réponse à la seule question qui vaille : Pourquoi ?
Il est sorti le 10 mars 2016 aux Editions Super 8.
Mon avis:
On suit Linus, seize ans, qui a été kidnappé avec cinq autres personnes (jenny neuf ans, un toxicomane, une jeune femme, un homme et un vieillard malade). Ils se retrouvent emprisonnés par un inconnu, dans un bunker sous terre où il n’y a aucune issue, intimité ou espoir. À travers le journal que tient de Linus, nous allons découvrir leur survie et essayer de découvrir une solution pour s’enfuir. Mais la situation n’est pas simple quand cela est associé à la privation de nourriture, au manque d’hygiène et de repères dans le temps…
Le style de Kevin Brooks est laconique et efficace. Il a su rendre son récit addictif et on tourne les pages avidement. Enfin de compte, on se met à la place du ravisseur, on observe leu routine, leur réaction face à ce jeu cruel et sadique où l’espoir laisse place au désespoir. Le tout est rythmé par l’extinction des lumières et la descente et remontée de l’ascenseur, qui n’apporte pas toujours des vivres et des bonnes surprises.
En ce qui concerne l’intrigue, elle est bien menée. C’est immersif, on est comme Linus, on se pose tout un tas de questions et on veut aller jusqu’au bout pour découvrir le fin mot de l’histoire. Bien que l’on demeure avec beaucoup de questions sans réponses, je trouve que cela colle parfaitement au ton du récit. L’auteur nous offre une fin qui lui convient parfaitement.
Toutefois, même si l’idée du scénario est très bonne, j’aurais aimé que Kevin Brooks pousse un peu plus le vice et l’horreur. En effet, on reste dans le gentillet. D’ailleurs, je ne comprends pas pourquoi le roman a créé une telle polémique, et ni en quoi il est monumental…
Cependant, après quelques recherches, j’ai découvert que ce roman était plus destiné aux jeunes adultes, donc ceci explique peut-être cela.
D’autre part, je regrette que les personnages et leurs relations ne soient pas plus exploitées. C’est dommage car cela aurait pu donner plus d’intensité au récit.
Pour conclure :
« Captifs » est un thriller psychologique divertissant, ça se lit vite et bien. On plonge dans un huit clos à l’atmosphère oppressante où nous sommes les voyeurs d’un jeu malsain, le tout aux mains d’un psychopathe qui œuvre dans l’ombre.