La chronique du roman « La ménagerie du bout du monde » de Carol Birch

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Dans la crasse des Docklands du Londres victorien, un enfant fait une incroyable rencontre avec un tigre évadé d’un zoo. Le jeune Jaffy Brown est irrésistiblement attiré par le magnifique animal qui va le prendre dans sa gueule sans lui faire le moindre mal. Cette rencontre fait entrevoir à Jaffy un monde merveilleux, exotique, et éveille l’envie de voyager, loin de la vie tracée pour lui. Des années plus tard, avec son meilleur ami, il s’engage donc sur un baleinier. Le voyage est aventureux et les conduit aux confins de l’océan Indien. Mais, sans le savoir, c’est à la découverte de lui-même que voyage Jaffy Brown. D’aventures en tragédies, le jeune homme découvre sa part d’humanité. Et peut-être même le sens de toute une vie…

Il est sorti le 16 mars 2016 aux Editions Terra Nova.

Mon avis:

En période de révisions, de partiels, la jeune étudiante que je suis à tendance à privilégier les romans légers (peut-être une des rares fois où les romances de chez Milady passent) ou qui me font voyager. J’ai choisi de voyager à travers les mers au XIX siècle, à la recherche d’animaux exotiques. C’est un roman qui m’attirait énormément dans la mesure où il évoquait les voyages en mer, un peu les cabinets d’histoire naturelle qui me rappelle mon cours d’Histoire des collections qui me passionne.

Il est sûr et certain que ce roman assure un dépaysement complet. L’histoire commence dans les quartiers pauvres de Londres, près d’un port. Dès les premières pages, l’auteur met son lecteur dans l’ambiance particulière de l’époque : la misère, la découverte de nouvelles espèces… Par la force de sa plume, Carol Birch nous plonge dans l’intrigue avec l’impression pour le lecteur d’évoluer aux côtés des personnages et notamment de Jaffy. Elle se concentre beaucoup sur les odeurs et les sensations. J’ai vraiment trouvé qu’elle essayait et réussissait plutôt bien à créer un univers qui va prendre vie sous les yeux du lecteur.

Le roman est indéniablement bien écrit. L’accent est autant mis sur l’ambiance et les décors que sur les différents personnages, leurs psychologies, leurs rêves. Je me suis beaucoup attachée à Jaffy, son enfance, sa passion pour la mer, son envie d’aventures… C’est qu’il nous ferait presque partager son amour de la mer, des bateaux, de l’aventure, des recherches de spécimens rares et exotiques. J’ai eu un peu plus de mal à accrocher avec les personnages secondaires, en particulier le meilleur ami de Jaffy. Il n’est pas le genre de personnes qui, même dans la vie quotidienne, je suis attirée par eux : ils veulent toujours être le centre de l’attention, n’hésitant pas à écraser les autres…

Cependant, La ménagerie du bout du monde ne fut pas le coup de cœur que j’attendais. Il a quelques défauts notables. La première chose est que le roman manque parfois d’un peu d’actions. Les premières pages, par exemple, sont très lentes. Heureusement, elles posent les bases de l’intrigue, pourquoi Jaffy décide de partir à l’aventure, comment il a rencontré son meilleur ami, le but de leur expédition… Mais cela a eu pour conséquence qu’à certains passages, je me suis réellement ennuyée. Il manquait cruellement de rythmes, de rebondissements. J’ai vraiment alterné entre des moments où je dévorais le livre, où il me passionnait et d’autres où j’avais du mal à me remettre dans l’intrigue. Du coup, je garde un souvenir plutôt mitigé de ce roman.

En effet, certains aspects m’ont franchement plu : tout ce qui touche à la mer, aux voyages, aux découvertes, à l’aventure. D’autres, en revanche, ont rendu ma lecture un tout petit peu plus laborieuse : les personnages, dans une certaine mesure, l’intrigue qui est parfois trop lente et qui n’a pas toujours sur me captiver. Cependant, ce fut un bon voyage sur les mers et le livre peut clairement trouver son public. J’ai peut-être été moins réceptive mais il a indéniablement des qualités.

Ecrit par Avalon