La chronique du roman « Naufragés » de Emily Bleeker.

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Lillian Linden est une menteuse. Tout le monde pense qu’elle est une survivante très courageuse d’un crash d’avion. Mais depuis que Dave Hall et elle-même ont été secourus après deux ans d’absence, Lillian ment à sa famille, à ses amis, aux journalistes.
Lillian, épouse et mère de deux enfants, avait accepté d’accompagner sa belle-mère dans un voyage aux Fidji qu’elle avait gagné lors d’un jeu. Ils étaient cinq dans l’avion. Lillian et Dave, l’organisateur du voyage, ont vécu deux ans sur une petite île déserte avant d’être retrouvés par miracle. Seuls.
Que s’est-il réellement passé ? Une journaliste ne croit pas à leur récit et va tout mettre en œuvre pour découvrir la vérité.

Il est sorti le 17 mars 2016 aux Editions Michel Lafon.

Mon avis:

La belle-mère de Lillian Linden a gagné un voyage tout frais payé pour deux personnes aux iles Fidji, offert par une entreprise de yaourt. Il semblerait que ce soit une bonne occasion pour renforcer leur lien. La première semaine se passe très bien, mais lorsqu’elles prennent un jet pour rejoindre une île privée, accompagnées de Dave Hall, directeur des relations publiques de l’entreprise, l’impensable se produit. L’avion se crashe et les survivants s’échouent sur une île déserte au milieu du pacifique sud. Deux ans vont s’écouler avant qu’ils ne soient secourus.

Lors d’une ultime interview, Dave et Lillian raconteront leur périple, mais face à Genevieve Randall, une journaliste aux dents longues, réussiront-ils à garder leurs secrets ?

Le style de Emily Bleeker est agréable et le rythme rapide. On oscille entre présent (l’interview) et le passé (l’île) ainsi qu’entre le point de vue de Lillian et Dave. Tout cela offre une bonne dynamique au récit. Cependant, bien que l’histoire soit intéressante et que l’on tourne les pages avec facilité, je reproche le fait que l’on devine tout trop rapidement. De ce fait, cela enlève tout le suspense. Cela manque cruellement d’émotions, d’obstacles et d’angoisse. J’aurais aimé quelque chose de plus sombre. En effet, on reste dans le gentillet et tout se passe trop facilement pour nos naufragés. De plus, le dénouement, qui aurait pu être grandiose, est mièvre et irréaliste. Cela a desservi le roman. Franchement, je n’ai pas compris le choix de l’auteur, il n’est pas judicieux ni logique au vu de ce qu’ont traversé nos deux héros.

En ce qui concerne ces derniers, ils sont plaisants et touchants, néanmoins, je les trouve trop parfaits et ils manquent un peu de caractère. D’autre part, je regrette que le côté psychologique ne soit pas plus fouillé que ce soit sur l’île où à leur retour.

Pour conclure :

« Naufragés » est un roman divertissant qui avait un fort potentiel, mais qui, pour moi, n’a pas su être exploité pleinement. J’aurais apprécié davantage de développement sur les personnages et sur leur situation plutôt que sur les mensonges que l’on devine dès les premiers chapitres…