La chronique du roman « The Young World » de Chris Weitz

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Manhattan, XXIe siècle. Un virus a décimé toute la population des États-Unis, à l’exception des adolescents. Plus d’électricité, plus d’eau courante, plus de transports, plus d’Internet, les jeunes sont livrés à eux-mêmes dans la ville qui ne dort jamais. L’Upper East Side est devenu le territoire des Résidentiels, tribu violente et machiste qui domine le marché noir. Dans le Village, plusieurs tribus coexistent plus ou moins pacifiquement. Parmi eux, les Washington Square. Il y a Donna, Jeff, Peter, Brainbox et Opaline. Cinq ados privés de repères qui ont vu leur avenir se désintégrer sous leurs yeux.
Lassés d’attendre la mort, ils partent à travers Manhattan pour tenter de retrouver l’origine du virus qui a décimé le continent.
Relecture moderne de Sa Majesté des mouches, The Young World happe le lecteur dès les premières pages grâce à des personnages bien campés et des rebondissements en chaîne.

Il est sorti le 7 janvier 2015 aux Editions MSK et le 9 mars 2016 chez Le Livre de poche. 81BnfHXfymL

Mon avis:

Il y a deux ans, un virus a décimé une grande partie de la population. Les adultes ainsi que les enfants en bas âges ont tous succombé, il ne reste que des adolescents. Ils se sont regroupés en clans, ont divisé le territoire et tentent de survivre dans ce monde devenu hostile. L’un des clans « ennemis » a décidé de mener la vie dure aux Washington Square et la situation devient critique car les vivres viennent à manquer. Grâce aux découvertes d’un de leurs amis, Jefferson et un petit groupe partent sur les traces de l’origine du virus afin de trouver un vaccin. 

Ce livre m’a d’abord attirée car le résumé m’a un peu rappelé celui de « Gone » de Michael Grant (une saga que j’ai adorée !). Malgré les avis mitigés que j’ai pu voir sur « The young world », j’ai voulu me faire mon propre avis. 

J’ai beaucoup aimé le postulat du roman et l’univers que l’auteur a créé. Nous sommes dans un roman young-adult certes, mais le pire n’est pas épargné à nos personnages. Ils passent par des épreuves difficiles, ils ont parfois des choix impossibles à faire et se retrouvent face à toute la monstruosité de l’humanité, quand bien même leurs « ennemis » ne sont pas très âgés. Ce virus et les évènements qui en ont découlé ont fait ressortir le pire chez certains adolescents.

Nous suivons l’histoire du point de vue de Donna et Jefferson, membres du clan de Washington Square. 

La narration à deux voix est habituellement un procédé que j’aime beaucoup. Toutefois, dans ce roman, j’ai eu un peu de mal avec Donna. Lorsque l’on voit à travers ses yeux, on se retrouve avec un langage particulier, une écriture « parlée » avec des répétitions de mots à n’en plus finir tels que « genre » (que j’ai du lire 200 fois), « disons », et même des « mdr » dans les dialogues. Cela n’a fait que renforcer ma mauvaise impression sur Donna, qui est une jeune fille vraiment immature et gamine. C’est un personnage vraiment agaçant, et par conséquent, cela m’a gâché un peu ma lecture. Toutefois, je tiens à souligner que tout n’est pas « négatif » à son sujet. Par exemple, son humanité et son amour pour son petit frère m’ont beaucoup touchée.

Il y a un contraste saisissant entre Donna et Jefferson. Ce n’est pas un personnage parfait, mais il fait preuve de davantage de maturité. J’ai pris plaisir à suivre l’histoire de son point de vue. Jefferson est un jeune homme sympathique qui se retrouve dans une position de leader alors qu’il n’y était pas spécialement préparé. Il ne gère pas toujours les choses comme il faut mais il tente de faire du mieux qu’il peut.

Ce « défaut » dans la narration (à cause du personnage de Donna) prouve également que l’auteur a fait un bon travail au niveau de la caractérisation de ses personnages et de son écriture. Il a réussi à modifier son style suivant que l’on est dans la peau de Jefferson ou de Donna.

Sinon, l’ensemble du roman est fluide, et l’auteur a tout de même réussi à garder mon intérêt éveillé malgré les périodes de creux ou les moments un peu brouillons ou décousus.

En conclusion, mon avis est assez mitigé sur « The young world ». J’ai beaucoup aimé l’univers mis en place par l’auteur, ainsi que certains personnages. Toutefois, la première moitié du récit est assez longue et j’ai eu beaucoup de mal avec le personnage de Donna. En revanche, la deuxième moitié du livre et la fin m’ont beaucoup plu. Par conséquent, je vais donner une chance à la suite et lire le deuxième tome.

Ecrit par Noémie