La chronique du roman « La Maison des morts » de Sarah Pinborough

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La vie de Toby bascule suite à un simple test sanguin. Au beau milieu d’une île déserte, une poignée d’enfants mène une existence hors du temps, sous la surveillance impassible d’une équipe d’infirmières. Arrachés à leurs familles, les Déficients vivent dans la crainte du moindre symptôme indiquant qu’il est temps pour eux d’être conduits au sanatorium, là d’où personne ne revient. Loin des siens, replié sur lui-même, Toby attend la mort et lutte contre la peur et le désespoir. Mais l’arrivée d’une nouvelle patiente lui redonne brusquement une raison de vivre et d’espérer.

Il est sorti le 21 octobre 2016 aux Editions Milady.

Mon avis:

Nous faisons la connaissance de Toby, qui vit dans un manoir sur une île avec d’autres enfants, mais également avec des infirmières et des professeurs. Toby est porteur actif du gène Deficient, qui touche la population jusqu’à l’âge de 18 ans.

Les enfants savent qu’ils sont tous Déficient et qu’un jour où l’autre, ils vont monter à cet étrange étage tenu inaccessible, le sanatorium. Cet endroit où sont emmenés les enfants malades dans la nuit pour ne jamais en revenir…

Toby est le chef du dortoir 4, il attend inexorablement le jour où on l’emmènera. Mais Clara, cette jeune fille optimiste et pétillante qui vient d’arriver, fera vaciller son monde.

Le style de Sarah Pinborough est très agréable, fort et imprégné d’une noirceur et d’une mélancolie qui ne vous lâchera pas durant toute votre lecture. En ce qui concerne l’univers, il est relativement crédible et intéressant. Toutefois, il aurait mérité plus de développement, car beaucoup trop de choses demeurent inexpliquées, notamment l’apparition de la maladie, etc.

Pour ce qui est de l’intrigue, elle est entraînante et très bien menée. On a du mal à lâcher le livre avant le final. On est curieux, on veut savoir ce qu’il va se passer. Mais si vous cherchez un roman d’horreur ou qui fait peur, passez votre chemin. On se concentre surtout sur la complexité de la vie avec ses craintes, ses bonheurs, ses choix et la mort inévitable. Sarah Pinborough nous conte surtout une très jolie romance avec une conclusion belle, déchirante, mais inéluctable.

Du côté des protagonistes, ils sont réalistes et touchants. On s’attache profondément à eux. Le personnage principal, Toby, est un jeune homme courageux qui a une vision pragmatique de ce qui l’attend.

Pour conclure :

« La maison des morts » est un roman hypnotique. On découvre l’amour sous toutes ses formes avec ses sacrifices, sa douleur et sa joie. Ce n’est pas passé loin du coup de cœur, il m’a juste manqué plus d’exploitation sur certains points.

Je recommande chaudement, ce fut une belle découverte !