La chronique du roman »Underground »de SL GREY

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Un virus mortel s’abat sur l’Asie et décime les populations en un temps record. Alors que l’épidémie s’étend et plonge le monde entier dans le chaos, une minorité – des survivalistes – s’est préparée à cette menace. Ils sont cinq familles à avoir investi dans ce qu’on appelle le Sanctuaire, un luxueux complexe souterrain de survie et d’autosuffisance, censé les protéger de tout danger mortel.
Les portes se referment sur eux, verrouillées et sécurisées par un code, connu d’un seul homme.
Mais qui sont vraiment ces privilégiés, reclus dans leur bunker haut gamme ?
Et qu’est-ce qui les lie à part une volonté féroce de survivre ?
Car entre les obsessions racistes et religieuses des uns, les délires et phobies des autres, cette communauté paraît au bord de l’implosion. Pourtant un équilibre semble se maintenir.
Jusqu’à ce qu’un corps soit découvert dans le bunker…

Il est sorti le 9 mars 2017 aux Editions Fleuve noir.

Mon avis:

Une épidémie du virus AOBA frappe le monde et il est sur le point d’éradiquer l’espèce humaine. Nous suivons des familles qui ont acheté des appartements de luxe de survie dans un bunker souterrain. Le Sanctuaire est situé dans le Maine, au milieu de nulle part. Il est sur 8 niveaux et il a été conçu pour être en totale autonomie, avec salle de détente, salle de sport, infirmerie, poulailler, cultures hydroponiques avec traitement de l’eau et de l’air. Bref, un coin de paradis pour des survivalistes. Mais lorsque les nouveaux résidents prennent possession des lieux, ils s’aperçoivent que Greg Fuller est loin d’avoir tout terminé, faute de moyen. Et cela s’aggrave lorsqu’un cadavre est découvert et qu’ils se retrouvent enfermés sous terre, sans pouvoir en sortir et sans aucun moyen de communication. Ils ont fui un danger pour tomber en enfer…

J’ai adoré ce roman ! Le style de S.L Grey (Sarah Lotz et Louis Greenberg) est très agréable et prenant. Ils nous plongent dans un huis clos anxiogène dès que les portes du Sanctuaire se sont refermées. Le rythme est rapide et une fois commencé, vous allez avoir du mal à refermer le livre avant la fin.

En ce qui concerne l’intrigue, elle est habilement menée. On ne cesse de se poser des questions. Qui est (ou sont) le (s) meurtrier (s) ? Vont-ils réussir à sortir de cette tour de béton ? La tension monte crescendo, les cadavres s’accumulent et les esprits s’échauffent entre psychose, hystérie paranoïaque, racisme et fantasme religieux. S.L Grey nous baladent du début à la fin. De plus, les chapitres sont écrits en alternance à partir de différents points de vue et cela nous donne plusieurs perspectives du récit. C’est captivant.

Du côté des protagonistes, on suit un groupe d’individus éclectique et qui n’est pas fait pour s’entendre. Nous sentons de nombreuses tensions sous-jacentes entre certains résidents, ce qui donne un environnement toxique. Ils sont assez stéréotypés, mais cela fonctionne très bien pour ce genre de livre. Ils sont correctement développés et les relations entre chaques personnages sont bien retranscrites.

Pour conclure :

« Underground » est un roman très efficace à l’ambiance sombre et angoissante. J’ai été happée du début à la fin.

À découvrir !