La chronique du roman « Ragdoll » de Daniel Cole

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Votre nom figure sur la liste du tueur. La date de votre mort aussi…
Un  » cadavre  » recomposé à partir de six victimes démembrées et assemblées par des points de suture a été découvert par la police. La presse l’a aussitôt baptisé Ragdoll, la poupée de chiffon.
Tout juste réintégré à la Metropolitan Police de Londres, l’inspecteur  » Wolf  » Fawkes dirige l’enquête sur cette effroyable affaire, assisté par son ancienne coéquipière, l’inspecteur Baxter.
Chaque minute compte, d’autant que le tueur s’amuse à narguer les forces de l’ordre : il a diffusé une liste de six personnes, assortie des dates auxquelles il a prévu de les assassiner.
Le dernier nom est celui de Wolf.

Il est sorti le 9 mars 2017 aux Editions Robert Laffont dans la collection La Bête noire.

Mon avis:

En 2010, l’inspecteur Wolf participe au procès du tueur en série le plus prolifique « le tueur crématiste » où la police est pointée du doigt, surtout la manière de procéder de Wolf. À partir de là, sa vie et sa carrière se sont disloquées.

Quatre ans après, Wolf a été réintégré au service des affaires criminelles de la police de Londres. Il est appelé sur une scène de crime hors du commun. En effet, la police trouve un cadavre composé de plusieurs parties de corps appartenant à six personnes différentes. Mais, ce n’est pas tout, car le tueur est joueur. Quelques heures après, les médias diffusent la liste des prochaines victimes, avec la date de leur mort et Wolf est le dernier sur la liste…

Dès lors, une course contre la montre s’engage dans un jeu du chat et de la souris tordu. Wolf a quinze jours pour trouver le meurtrier avant qu’il ne soit trop tard…

Le style de Daniel Cole est prenant et très cinématographique. On embarque facilement dans ce récit assez sombre où la tension monte crescendo au fil de notre lecture. C’est bien rythmé, entre rebondissements et action, le tout saupoudré de quelques révélations.

Pour ce qui est de l’intrigue, elle est habilement tissée, on est happé du début à la fin. L’auteur joue avec nos nerfs et l’on ne cesse de se triturer les méninges pour découvrir qui est le meurtrier. Toutefois, dans le dernier tiers je m’en suis doutée et je suis un peu déçue. J’ai même trouvé la fin un peu bâclée. Je m’attendais à quelque chose de beaucoup plus surprenant et spectaculaire, vu qu’on nous l’avait vendu comme le nouveau « Seven », un film magistral qui m’a marquée tout comme « Usual suspect », mais je m’égare, bref.

En ce qui concerne les protagonistes, ils sont tous fascisants, bien fouillés psychologiquement, même si certains sont assez stéréotypés, notamment Emily baxter, l’ancienne coéquipière de Wolf. D’ailleurs, ces derniers entretiennent une relation un peu particulière. Quant à Wolf, il est complexe. C’est un homme tombé en disgrâce qui a une tendance au comportement violent. On a du mal à le cerner, il est imprévisible et passionnant à suivre. Mais le personnage que j’ai vraiment apprécié est l’enquêteur Edmunds, il vient tout juste d’arriver dans ce service et se lance corps et âme dans l’enquête. Il va s’avérer l’un des plus dangereux adversaires de notre tueur.

Pour conclure :

« Ragdoll » est une vraie réussite pour un premier roman, même si la fin pèche un peu. C’est un thriller très bien mené avec des caractères fascinants à suivre. Je recommande chaudement et Daniel Cole est un auteur à surveiller de près.

À noter qu’un second tome est prévu.