Le docteur Kronberg, femme médecin travesti en homme, se lance aux trousses d’un serial killer aux côtés de Sherlock Holmes, dans un Londres frappé par le choléra.
Londres, 1889. Quand une victime du choléra est retrouvée dans la Tamise, le Dr Anton Kronberg, bactériologiste de son état, est appelé pour confirmer les causes du décès. Toutes les précautions sont prises pour éviter une épidémie. Les choses auraient pu en rester là si les résultats intrigants de l’autopsie n’avaient poussé Kronberg à s’intéresser de plus près à cette affaire. Alors que Scotland Yard souhaite classer ce cas, Kronberg se rapproche de Sherlock Holmes. Et il ne faut que peu de temps au célèbre détective pour percer le secret du médecin qui, en réalité, est… une femme. Un secret qui pourrait la mener droit en prison s’il venait à être révélé. Mais tous deux vont unir leurs forces pour débusquer un criminel aussi redoutable que Jack l’Éventreur…
« Le diable de la Tamise » est sorti le 18 mai 2017 aux Editions 10/18.
Mon avis:
Nous suivons le docteur Kronberg, un spécialiste en bactériologie et épidémiologie. C’est le meilleur expert de toute l’Angleterre. Été 1889, son assistance est requise lorsqu’une victime, possiblement affectée par le choléra, se trouve flottant dans l’usine de traitement des eaux de Hampton.
Alors que la police métropolitaine classe l’affaire, le Dr Kronberg est bien décidé à percer le mystère de cette mort en s’associant avec Sherlock Holmes. C’est ce dernier qui a découvert le secret du Dr Kronberg : c’est une femme…
Le style d’Annelie Wendeberg est très prenant et visuel. On plonge facilement dans cette Angleterre du 19ème siècle avec ses sombres bas-fonds et son smog. L’auteur a parfaitement su tout nous retranscrire les décors, les odeurs. J’ai été happée et j’ai pu difficilement lâcher le livre avant le dénouement, qui nous donne envie de connaître la suite.
En ce qui concerne l’intrigue, elle est très bien menée et palpitante, mélangeant habilement science et médical. Mais Annelie Wendeberg nous brosse également le portrait de la place de la femme, des problèmes sociaux et de l’éthique de cette période.
Du côté des protagonistes, je les ai adorés ! Ils sont attachants, bien fouillés et passionnants à découvrir et à suivre. L’auteur n’a pas détourné l’essence même du personnage Sherlock Holmes. Il est fidèle à lui même avec sa réticence émotionnelle et son légendaire sens de la déduction. Mais le caractère principal de ce roman demeure le Dr Anna Kronberg, elle est forte, dévouée, combative et n’a pas froid aux yeux. C’est une jeune femme bloquée entre deux mondes qui ne peut pas être complètement elle-même. Elle subit dans chaque sphère les contraintes sociales et les règles du comportement, à part avec Sherlock Holmes. D’ailleurs, leur duo fonctionne à merveille et leurs dialogues sont pleins d’esprit.
Pour conclure :
Annelie Wendeberg m’a totalement séduite avec son duo d’enquêteurs. J’ai adoré plonger avec eux dans les quartiers de Londres à l’ère victorienne. J’ai hâte de lire la prochaine aventure d’Anna et Sherlock.
À découvrir !