La chronique du roman « La crécerelle »de Patrick Moran

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La Crécerelle a le goût du sang. Mais qui sait pourquoi elle tue ? Pour l’argent, pour le plaisir, ou bien pour servir les puissances de l’outre-monde ?

Femme du Sud dans les terres du Nord, experte des arts magiques dans une contrée qui les méprise, la Crécerelle parcourt les cités-États du désert, semant violence et mort sur son passage. Une question demeure… combien de temps encore pourra-t-elle supporter cette vie d’atrocités ?

C’est justement en cherchant à se libérer de l’entité maléfique qui contrôle sa vie, qu’elle va déclencher une série d’événements d’ampleur cataclysmique. Une spirale infernale dont, cette fois, elle ne pourra pas se sortir seule.

La Crécerelle est un premier roman détonnant, à l’héroïne exceptionnelle et à la mécanique implacable, qui renverse les clichés du genre en proposant un mélange inventif d’action, de mystère et d’horreur.

Il est sorti le 15 février 2018 aux Editions Mnemos.

Mon avis:

La crécerelle est une sorcière, une dévoreuse, qui sème la mort là où elle passe. Son voyage l’a emmenée vers la cité de Shaz-Narim bâtie au bord d’un précipice. Elle veut rencontrer le Publicain pour lui échanger un artéfact contre une information. En effet, la crécerelle veut trouver un rituel pour se débarrasser de l’entité de l’outre-monde avec qui elle est liée et qui lui réclame toujours plus de sang. Mais voilà, sa décision se répercutera sur le monde, elle va déclencher quelque chose de pire encore et elle n’aura pas d’autre choix que de trouver vite un moyen de réparer son erreur et sauver le monde…

Le style de Patrick Moran est agréable et prenant. Toutefois, je m’attendais à un récit plus rythmé avec plus d’action et de magie. En ce qui concerne son univers, je dois admettre que l’auteur m’a fréquemment perdue. Effectivement, il nous parle de réalité alternative, de cognition, de canaux métaphysiques et d’univers tridimensionnel. Ses explications sont souvent tortueuses et lourdes, de ce fait, j’ai décroché plusieurs fois du récit et j’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire. À contrario, la partie la plus intéressante sur la quête de la crécrelle est, pour moi, sous-développée. Cela manque de consistance et c’est un peu dommage, car le personnage et l’histoire de la crécerelle sont très intrigants et passionnants.

Pour conclure :

« La crécerelle » est une déception. Même si le personnage était intéressant, les explications de la nature mathématique de l’univers ne m’ont pas convaincue.