La chronique du roman « King’s Game, tome 1 » de Nobuaki Kanazawa

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Nobuaki est réveillé en pleine nuit par un étrange SMS qui met au défi deux de ses camarades de lycée de s’embrasser. Le mystérieux expéditeur du message prétend que la classe entière participe à un « King’s Game’. Jour après jour, les défis se succèdent, et les lycéens sont bien obligés de se rendre à l’évidence : ils ont 24 heures pour s’exécuter et la sanction en cas de désobéissance est la mort. Suicides ou meurtres ? Puissance occulte ou criminel de chair et de sang ? Où qu’elles soient, quoi qu’elles tentent pour s’échapper, la mort vient trouver ses jeunes victimes, infaillible. Le couperet se rapproche dangereusement de nos héros… Parviendront-ils à découvrir la vérité avant qu’il ne s’abatte ? 1 classe, 32 élèves, 24 heures pour obéir. Une seule sanction : la mort.

Il est sorti le 15 mai 2014 aux Editions Lumen, 15€.

Mon avis:

Voici l’histoire d’un jeu cruel raconté du point de vue d’un élève de seconde du lycée Tamaoka.

Nobuaki Kanazawa (eh oui, le nom du protagoniste est celui de l’auteur. Étrange n’est-ce pas ?) se trouve avec sa classe, sans le vouloir, pris dans le King’s game. Ce dernier en soi est assez fréquent chez les lycéens, un élève est élu pour être le « Roi ». Il est chargé d’attribuer toutes sortes de missions embarrassantes.

Sauf que dans cette forme, personne ne sait qui est le roi, car tout se passe par SMS et ce qui semble à première vue comme une plaisanterie de mauvais goût se révèle être, peu à peu, à un piège de mort et de terreur.

32 élèves, 1 survivant. Tout le monde est obligé de participer, ils ont 24 heures pour exécuter les ordres sous peine de recevoir un gage et il est impossible de quitter le jeu.

Le tout est de savoir : que seriez-vous capable de faire pour survivre et sauver ceux que vous aimez ?

Le style Nobuaki Kanazawa est sobre, efficace et visuel, ce qui nous permet facilement de plonger dans son univers cauchemardesque. Les évènements se succèdent à une vitesse effroyable : ordre envoyé, ordre exécuté ou non, et pénitence… ce qui donne un rythme vertigineux qui vous laisse à bout de souffle.

L’auteur nous offre un roman construit à la façon d’une battle royale. On est pris avec ses lycéens dans leur tourment. On se pose, tout du long, la question qui se cache derrière tout ça. Cet esprit du mal qui tire les ficelles de ce jeu pervers et idiot.

La tension ne cesse d’augmenter au fil des pages où la haine, l’ignominie, la jalousie, le désir et la trahison font surface. La nature humaine se dévoile, cela fait froid dans le dos.

En tout cas, Nobuaki Kanazawa ne nous ménage pas et va à l’essentiel. C’est brutal et violent. L’intrigue est parfaitement maîtrisée ou notre protagoniste essayera de trouver la clé de l’énigme dans cette tempête de paranoïa.

En ce qui concerne les personnages, ils sont agréables, aux caractères variés et suffisamment développés au vu de l’histoire.

Pour conclure :

« King’s game » est une lecture palpitante et angoissante que l’on a du mal à lâcher une fois commencée. C’est un brillant mélange d’horreur, de suspense et de surnaturel !

J’ai adoré. Je suis complètement convaincu et j’ai hâte de lire la suite.

À noter que les romans étaient écrits avant les mangas.