On avait laissé Alex, Zed et Simon en pleine tentative d’évasion à travers le conduit de cheminée de la prison. Mais le directeur les a rattrapés. Et il est en train d’en faire des monstres. Peu à peu, Alex se transforme en ce qu’il craint le plus : un panteleur, un des sbires du directeur. Un être sans âme. C’est en communiquant avec Zed qu’il avait survécu à l’obscurité et à la folie, la dernière fois. Mais les ténèbres coulent directement dans ses veines, désormais. Pour s’en sortir, Alex ne peut compter que sur lui-même.
Il est sorti le 17 avril 2014 aux Editions Pocket jeunesse, 17.50€.
Mon avis:
(léger spoiler pour ceux qui n’ont pas lu les tomes précédents)
Après avoir échoué dans sa tentative d’évasion dans le dernier opus, Alex sait qu’il est sur le point de faire face à son pire cauchemar. Deux options s’offrent à lui : devenir un monstre, ou tenter un ultime essai de fuite, quitte à attiser la colère d’ Alfred Fournaise et en perdre la vie…
Dans « La métamorphose », on suit, à travers les yeux d’Alex, l’agonie de sa transformation et des expériences qu’il subit. Pendant tout ce temps, il va mener une lutte interne psychologique pour ne pas oublier qui il est, et ne pas sombrer dans l’endoctrinement des cols noirs. Il devra choisir entre le Bien et le Mal.
Alexander Gordon Smith est vraiment très fort, à chaque roman, il nous invite à découvrir de nouvelles horreurs. On plonge de plus en plus dans l’obscurité et le macabre. Les dangers pour Alex deviennent exponentiels et ses chances de survie se réduisent considérablement.
De ce fait, le rythme est intense, ça vous laisse à bout de souffle et le sort des personnages est éprouvant pour nos nerfs, avec un résultat inconnu. Ce récit offre une bouffée d’air frais à la saga. On avance réellement et l’on met en place les choses pour le prochain épisode.
Alexander Gordon Smith ne cesse d’apporter rebondissements, actions, suspense et violence. On fait la connaissance de créature atroce, résultats d’expériences qui ont mal tourné. Plus on s’enfonce dans les entrailles de la fournaise, plus on fait face à l’ignominie et à la folie de l’être humain qui cherche à atteindre le pouvoir suprême. D’ailleurs, ce n’est pas sans nous rappeler une certaine période de l’histoire allemande.
Pour ce qui est des caractères d’Alex, Simon et Zed, leurs croissances sont satisfaisantes.
Pour conclure :
Alexander Gordon Smith revient au top de sa forme avec cet opus. L’intrigue prend de la profondeur, on en apprend plus sur le passé et les desseins d’Alfred Fournaise, qui font froid dans le dos. Le tout servi par un style efficace et un héros attachant.
J’ai vraiment hâte de savoir la suite des aventures d’Alex qui s’annoncent toutes aussi terribles.
À noter que la saga contient cinq livres.