L’aube de la guerrière de Vanessa Terral aborde avec beaucoup d’originalité le thème des anges et des démons, mais pas seulement…
« Marre de jouer les éboueuses ! De ramper dans les divers infra-mondes à traquer les monstres les plus tordus de la Création. Et maintenant, on nous envoie sans équipier, direct au casse-pipes ! Trop de boulot, qu’ils disent. Trop de manifestations. Il paraît que c’est à cause de la fin du monde. Quel monde, déjà, je ne sais pas trop… Mais quelle fin en plus ?! On a déjà eu droit à l’éclipse de 1999, au bug de l’an 2000, à l’ère du Verseau qui s’est glissé quelque part là-dedans et maintenant à décembre 2012 grâce à cette connerie de calendrier maya ! N’importe quoi…
Remarquez, je devrais quand même me méfier ; je suis bien placée pour savoir qu’en matière de légendes, il n’y a pas de fumée sans feu. La preuve : moi, ça fait trois semaines que je suis un ange guerrier.»
L’aube de la guerrière est un roman qui étonne, voire détonne dans le monde de la bit-lit. Il parvient à aborder des sujets délicats comme les différentes croyances, la vie après la mort avec beaucoup de finesse mais aussi d’humour. Un personnage énigmatique et charismatique, Le forgeron, m’a intriguée. À quelle croyance est-il vraiment lié ? Qui est-il vraiment ? Les références bibliques, mythologiques sont nombreuses et amènent de nombreuses réflexions. Comme si les guerres de religion qui ont lieu dans la vie ne sont qu’un aperçu de ce qui se passe après la mort… L’idée m’a plu. J’ai trouvé ça très bien pensé.
Solange est une héroïne pleine de punch comme je les adore ! Rentre-dedans, pas la langue dans sa poche, elle est drôle mais aussi très attachante par son passé douloureux. Très vite, elle fait la rencontre de deux excitants démons : Terrence et Aghilas. La relation qu’elle entretient avec le premier repose sur les taquineries fréquentes. J’ai souvent souris à lire leurs piques mutuelles. Terrence est un incube et son besoin de séduire la met très souvent mal à l’aise… Difficile pour elle de rester indifférente ! Pour Aghilas, c’est plus compliqué. Malgré eux, leur don commun les rapproche mais les confronte aussi à leurs faiblesses…
Vanessa Terral parvient à nous immerger dans son univers avec beaucoup d’efficacité. Elle nous laisse peu d’instant pour respirer, les pages se tournent vite, très vite. Elle a beaucoup de talent pour décrire les combats et son style m’a rappelé par certains côtés, celui de Laurell K. Hamilton.
Franchement, amatrices de bit-lit efficace et originale, je vous conseille très fortement cette lecture ! Humour, sensualité et sujet bien développé, L’aube de la guerrière saura vous satisfaire.
Editeur :Chat Noir – Collection : Féline – Sortie : Septembre 2012- 290 p.
Ecrit par Sandrine